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Quand l’eau et l’air se mettent au courant


Quand l’eau et l’air se mettent au courant


Mis en ligne le 8 Décembre 2003.

L'eau
L’eau serait-elle la source d’énergie du troisième millénaire, supplantant ainsi les énergies fossiles, hydrauliques, solaires ou éoliennes ? A bien y regarder, la question n’est pas si farfelue que l’on pourrait le croire. La recherche de nouvelles solutions de production d’énergie est un enjeu crucial. Les ressources d’hydrocarbures si polluants, qui sont à terme condamnées, ne peuvent rester la principale ressource énergétique mondiale. Le développement durable passe forcément par une diversification et une multiplication des moyens et des sources de production d’énergie et principalement des énergies non polluantes.

Bien sûr que l’on utilise déjà l’eau comme source énergétique. Les centrales hydrauliques, l'énergie des courants, l'énergie des vagues ou l’énergie thermique des mers en sont autant d’exemples. Mais c’est une nouvelle voie qu’ouvre différentes recherches montrant que l’eau pourrait être dans l’avenir une de ces sources d’énergie non polluantes et inépuisables.

L’eau sous pression crée de l’électricité. C’est ce qu’ont conclu de récentes expériences menées au Canada. Des chercheurs viennent de mettre au point une manière de produire de l’énergie à l’aide d’eau et de verre. L’eau serait-elle en mesure de détrôner les énergies solaire ou éolienne actuellement en vogue ?

Larry Kostiuk, ingénieur de l’université d’Alberta, explique que ces études sont parties de simples propriétés chimiques et physiques propre au liquide « l’eau sous pression injectée dans des tubes crée du courant électrique ». Ce courant est alors appelé « courant d’écoulement ». Larry Kostiuk affirme que « Les scientifiques connaissent cette propriété de l’eau sous pression depuis 1862, mais elle n’était pas exploitée ». Cette découverte serait en mesure de révolutionner le système électrique actuel si elle était capable de produire à plus grande échelle. Didier Stemmelen, chercheur au Laboratoire énergétique de Nancy convient du handicap de l’eau sous pression « On peut envisager à l’heure actuelle utiliser ce mécanisme qu’à l’aide de microtubes ». Ce qui réduit considérablement sa production d’électricité et par là même son rendement. L’énergie aujourd’hui déployée par l’eau sous pression peine à égaler trois volts, ce qui permet tout juste d’alimenter des systèmes électroniques de faible puissance tels que les mems ou microsystèmes électromagnétiques. S’il est vrai que cette invention reste encore embryonnaire elle mérite, selon les scientifiques canadiens d’être creusée. L’équipe d’Alberta ne s’avoue pas vaincue et « espère réussir à obtenir plus de courant » et devenir enfin concurrentielle.

L'air
Dans un même temps au Maroc un technicien en hydraulique, Cherif Massaoudi Zoheir, vient d’inventer et de breveter la toute première centrale électrique fonctionnant avec la pression atmosphérique. Le procédé est un artifice qui piège la pression atmosphérique entrante et la met en situation de surpression afin de permettre son refoulement par l’échappement. Ainsi, la réserve de vide n’est jamais entamée et constitue un attrait continu à la pression atmosphérique.

Présenté devant les ingénieurs du CDER (Centre pour le Développement des Energies Renouvelables) sur l’instigation du Ministère de l’Energie et de Mines Marocain, le projet a reçu un écho plus que favorable. Non seulement cette invention permet une gratuité de l’énergie et le respect de l’environnement, mais elle est applicable à divers secteur d’activité et est facilement généralisable. Après trois ans de recherche, le projet intéresserait de nombreux industriels français
http://www.elecmag.com/articles.php?id_articles=233
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