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Les microalgues de Nouvelle Calédonie, une filière prometteuse


L'Ifremer [Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) et la Technopole de Nouvelle-Calédonie (Adecal Technopole) viennent d'inaugurer le premier laboratoire calédonien d'études des microalgues
 

Dans les eaux côtières calédoniennes se cache un potentiel qui attend patiemment d'être valorisé, les microalgues. Dans le monde, environ 72 000 espèces ont été recensées. Ces petites plantes aquatiques à la croissance très rapide, invisibles à l'oeil nu, sont de formidables usines à fabriquer des molécules. Avec un atout considérable: cette culture peut faciliter l'épuration des effluents industriels (azote, phosphore, CO2).

Pour profiter de cette richesse naturelle, dans le respect de l'environnement, l'Ifremer et Adecal Technopole viennent d'inaugurer le premier laboratoire calédonien d'études des microalgues, avec des équipements de pointe, basé à Nouméa, dans les anciens locaux de l'Aquarium des lagons. Le projet a bénéficié de financements de l'Etat, suite un appel à projet lancé il y a deux ans par le Comité interministériel de l'Outre-Mer.

Le but du projet AMICAL (Aquaculture Microalgues en nouvelle CALédonie), animé par des scientifiques de l'Ifremer et d'Adecal Technopole, est la création d'une véritable filière de production et d'exploitation de microalgues. " Le développement de ce secteur économique offre de réelles opportunités à la Nouvelle-Calédonie ", souligne Jean-Paul Cadoret, directeur du Laboratoire Physiologie et Biotechnologie des algues du Centre Ifremer Atlantique à Nantes, qui assure l'encadrement scientifique de ce projet. " Le potentiel de cette filière est considérable " confirme Adrien Rivaton, directeur du pôle ressources marines à Adecal Technopole. Pour Jean-Paul Cadoret, "les champs d'application des microalgues sont immenses, c'est un véritable eldorado végétal. "

" Cueillies " puis sélectionnées et cultivées, en bassin, en cuve fermée ou en photobioréacteur, les microalgues représentent, selon les espèces, un potentiel de valorisation dans des domaines tels que l'alimentation humaine ou animale (protéines, acides gras, ...), la cosmétique, la pharmacie (médicaments et antibiotiques), le traitement des eaux, la réduction du CO2 et même l'énergie (lipides et biogaz pour les biocarburants de 3ème génération). Les choix de valorisation à retenir pour la Nouvelle Calédonie, à partir d'espèces isolées localement, seront décidés en fonction des résultats des travaux menés sur ces mêmes espèces dans le laboratoire du Centre Ifremer Atlantique à Nantes.

Source : www.ifremer (communiqué source en pièce-jointe)

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