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JO 2024 à Paris, le jour de gloire est arrivé ?


Paris vient de se lancer officiellement dans la course à l'organisation des Jeux Olympiques d'été de 2024. La capitale a de très sérieuses chances de remporter la mise tant son dossier est solide. Il lui restera à choisir le futur site pour les épreuves nautiques entre cinq villes et un département.

Un dossier solide, bien ficelé, engageant et emportant l'adhésion du plus grand nombre. Voilà ce qui pourrait qualifier la candidature de Paris pour les JO d'été de 2024. Une candidature qui sera officiellement lancée le 23 juin pour un dépôt du dossier au Comité International Olympique (CIO) en septembre prochain. La maire de Paris, Anne Hidalgo, porte ce dossier avec force conviction, et pour cause : la ville a toutes les chances de coiffer au poteau les concurrents déjà lancés tels que Boston, Rome ou Hambourg.

Un budget de 6,2 milliards d’euros

Les infrastructures sportives de la ville et de la région sont à la hauteur de Jeux Olympiques d'envergure. Les modes de transports sont performants et en constante amélioration, la ville a suffisamment d'espaces disponibles et de lieux différents pour concevoir un village olympique digne de ce nom. Et avec un budget de 6,2 milliards d'euros, Paris se donne les moyens de ses ambitions. Sans compter sur le rayonnement mondial de la capitale, sur ce qu'elle représente en termes de culture, d'arts et d'histoire.

Oui, Paris a cette fois toutes les chances de gagner. Pour preuve, le soutien du Président Hollande qui lors d'un déplacement en Suisse a rendu visite au patron du CIO, Thomas Bach. L'occasion pour le Président de rappeler "combien la France est attachée à cette candidature" défendant des "valeurs d'olympisme, d'ouverture, de jeunesse et de liberté". Les Français soutiennent également le projet, 61 % se déclarant pour la candidature de Paris.

Et du côté du CIO, avant même le dépôt du dossier, on semble déjà séduit. Thomas Bach aurait en effet déclaré au Chef de l'Etat que la France dispose de «  tous les atouts », ajoutant que "Paris a beaucoup à offrir" et qu'"une bonne nouvelle pourrait bientôt être annoncée". Le dossier de la capitale n’est cependant pas encore tout à fait finalisé. Parmi les chapitres manquants, celui du site accueillant les épreuves nautiques, pas encore sélectionné par le Comité Ambition Olympique et Paralympique.

Paris doit trancher pour les épreuves nautiques

Six villes et un département sont aujourd’hui encore en compétition pour l’accueil des épreuves nautiques. Le 25 juin prochain, ces candidatures ne seront plus qu’au nombre de 4, le Comité Ambition Olympique et Paralympique réalisant un premier tri avant le choix final en juillet. Une sélection primordiale pour laquelle les 6 candidats se battent bec et ongles, et si des favoris semblent d’ores et déjà se dessiner, ils ne sont pas forcément ceux que l’on pourrait croire.

La Rochelle met ainsi en avant la beauté de son plan d’eau et sa capacité d’accueil, la ville étant d’ores et déjà très touristique. Des médias qui ne tiennent cependant pas compte de ses deux précédents échecs. Alors que La Rochelle était déjà candidate aux côtés de Paris en 2008 et 2012, il serait logique que la capitale choisisse cette année de tenter sa chance avec une ville qui n’aura pas déjà été recalée par le Comité international Olympique à deux reprises.

Avec son expérience dans les régates et ses infrastructures déjà en place, Brest est en bonne position, mais la ville est assez éloignée de Paris et il est difficile d’imaginer que la capitale arrête son choix sur une zone proche d’une base aéronavale, dans laquelle des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) circulent fréquemment, rendant difficile l’organisation de régates et impossible le survol de la zone par des caméras. La candidature de la ville de Hyeres, accueillant elle-aussi une base aéronavale, sera probablement écartée pour les mêmes raisons.

Restent Marseille, le Havre et le Morbihan. Trois candidatures séduisantes parmi lesquelles le Morbihan pourrait sortir son épingle du jeu. Il est en effet probable que la compétition se fasse sur le terrain économique, Paris devant choisir le site le plus susceptible de plaire au CIO et à son portefeuille. Ainsi, alors que les élus marseillais annoncent noir sur blanc dans leur décision de candidater qu’ils comptent principalement sur le CIO pour financer leurs futures infrastructures, le port de commerce du Havre et son trafic maritime présente des risques pour les embarcations, synonymes de coûts supplémentaires pour le CIO.

Rien n’est donc encore joué pour Paris, dont le succès de la candidature dépend encore largement des décisions prises dans les mois à venir. En septembre, la capitale déposera officiellement son dossier auprès du CIO. Resteront alors plusieurs dizaines de mois de suspens, la décision finale étant annoncée par le Comité International Olympique à Lima courant 2017.

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