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La réduction de la criminalité environnementale passe par la lutte contre la corruption, selon l'ONU


Deux hauts responsables de l'ONU ont mis en garde mardi les Etats contre la montée de la criminalité environnementale qui, alimentée par la corruption, risque d'entraver les efforts déployés dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau programme de développement durable.

En marge de la 6ème Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption qui se déroule à Saint-Pétersbourg, en Russie, jusqu'au 6 novembre, le Directeur exécutif de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Yury Fedotov, et le Secrétaire général de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), John Scanlon, ont dénoncé dans un communiqué de presse conjoint la « corruption qui alimente et se nourrit de la criminalité environnementale contre la faune et la forêt ».

« Pour que les criminels réussissent, les douaniers doivent être soudoyés, les permis d'exploitation forestière et de chasse doivent être forgés et les braconniers doivent être remis en liberté en raison d'entrave à la justice », ont précisé M. Fedotov et M. Scanlon.

Les deux hauts responsables ont déploré que la corruption contribue au vol des richesses naturelles des pays, minant ainsi les efforts visant à éradiquer la pauvreté et à atteindre le développement durable.

« Nous sommes convaincus qu'en nous attaquant à la corruption, nous pouvons porter un coup décisif à toutes les personnes impliquées dans cette criminalité transnationale organisée », ont affirmé M. Fedotov et M. Scanlon.

Pour se faire, le Directeur exécutif de l'ONUDC et le Secrétaire général de la CITES ont expliqué que la ratification et la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies contre la corruption est d'une importance capitale.

« Avec 177 Etats parties, nous sommes proches de la ratification universelle, mais nous devons faire davantage pour encourager la mise en œuvre complète de la Convention », ont insisté les haut responsables, précisant que les Etats doivent utiliser pleinement les outils mis à disposition par la Convention pour prévenir la corruption et poursuivre les criminels.

M. Fedotov et M. Scanlon ont par ailleurs rappelé que les crimes liés aux espèces sauvages et à l'exploitation forestière illégale sont des crimes graves et doivent être traités comme tels par les Etats, qui doivent faire preuve de détermination pour faire tomber les réseaux criminels internationaux à l'origine de ce commerce illégal.

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