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Les organisations de producteurs forestiers et agricoles sont les moteurs du développement durable


Les organisations de producteurs forestiers et agricoles sont essentielles pour faire face à la demande croissante en denrées alimentaires et en produits forestiers, améliorer les conditions de vie des communautés rurales et réaliser les Objectifs de développement durable (ODD), selon un nouveau rapport de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Dans ce document présenté aux Journées européennes du développement, qui se déroulent du 15 au 16 juin à Bruxelles, en Belgique, la FAO appelle les gouvernements, les partenaires de développement, la société civile et le secteur privé à soutenir davantage les organisations de producteurs forestiers et agricoles afin d'améliorer leur contribution majeure en faveur du développement mondial durable.

« Grâce aux services proposés à leurs membres, aux contributions apportées aux économies locales et à leur implication croissante dans l'élaboration de politiques, ces organisations contribuent fortement à la réalisation des Objectifs de développement durable, procurant des avantages aussi bien à leurs membres qu'aux populations et au monde entier», a déclaré Jeffrey Campbell du Département des forêts de la FAO, responsable du Mécanisme forêts et paysans (FFF), un partenariat entre institutions.

Les organisations de producteurs forestiers et agricoles prennent la forme d'associations formelles ou informelles créées par leurs membres afin de répondre à leurs propres besoins.

En Zambie, par exemple, les associations dans les circonscriptions encouragent les agriculteurs à planter des arbres dans le cadre de leurs activités agricoles. En plus de contribuer à la réduction du taux national de déforestation - qui est l'un des plus élevés au monde avec plus de 250.000 hectares concernés chaque année - planter des arbres leur permet de générer de nouvelles sources de revenus.

Les petits exploitants agricoles peuvent cultiver des fruits afin d'améliorer l'alimentation des ménages ou les vendre pour percevoir un revenu supplémentaire. Ils peuvent également mettre en place des petits boisés qui serviront de combustible pour la cuisine et de fourrage pour les animaux, leur faisant ainsi gagner du temps sur le ramassage du bois.

En Bolivie, les membres d'une association regroupant de petits et moyens producteurs d'arachides, de café et d'autres produits biologiques collaborent pour cultiver sans produits chimiques, ce qui leur permet d'avoir des produits certifiés biologiques et donc de réaliser des gains plus importants.

L'association cherche constamment à élargir la gamme de fruits et de noix déjà commercialisés, en proposant aux agriculteurs de nouvelles alternatives pour diversifier leurs revenus et leur apporter une valeur ajoutée.

L'agroforesterie biologique contribue également à la protection des forêts tropicales sèches, en évitant d'avoir recours à des pratiques agricoles susceptibles de nuire à l'environnement.

Au Vietnam, les producteurs d'acacias démontrent que la collaboration entre les organisations de producteurs forestiers et agricoles peut s'avérer extrêmement fructueuse. Au début, les membres du groupe se sont réunis pour échanger des informations. Ils n'avaient pas d'argent pour investir dans la transformation et ont donc commencé à vendre du bois individuellement aux intermédiaires locaux, ne faisant que très peu de profit.

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