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Une universitaire camerounaise fait le plaidoyer de l'approche multidisciplinaire dans la recherche


Pour un développement durable, « il faut bannir toute recherche d’exclusion et isolée », affirme dès l’entame Dr Stéphanie Mvodo, enseignante au département de l’Économie agricole et de l’Agro-business à la Faculté d’agriculture et de la médecine vétérinaire à l’université de Buea au Cameroun.

C’est au cours d’une conférence ouverte au grand public organisée au ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi), sous le thème : « La recherche pour le développement socioéconomique : la nécessité d’une approche multidisciplinaire », le 24 août 2016, dans le cadre de l’animation scientifique dénommée « Le mois de la recherche », instituée par la ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation, Dr Madeleine Tchuinté.

« Quel que soit le domaine de recherche retenu ou la filière de formation choisie, il faut l’orienter vers le développement. La recherche qui vise l’avancement en grade ne sert à rien. Il faut une recherche qui impacte la société », enseigne la lauréate du prix Nestlé 2016 sur la création des valeurs ajoutées à Abidjan (Côte d’Ivoire).

En plus de mener la recherche pour le développement, Dr Stéphanie Mvodo prône « la mutualisation des expériences et des compétences, en intégrant l’approche multidisciplinaire ou interdisciplinaire qui existe dans les programmes de formation des universités camerounaises ». Et la trentenaire de renchérir : « Aucune discipline ou filière de formation ne devrait être sous-estimée ou privilégiée par rapport à l’autre. Toutes les filières se valent. Et pour résoudre de manière efficace les problèmes auxquels la société fait face, des chercheurs ne devraient plus travailler de manière isolée, mais de manière concertée et complémentaire.» Ainsi, l’universitaire encourage-t-elle une spécialisation qui intègre d’autres domaines de connaissance complémentaire.

Pour ce faire, l’animatrice de la conférence présidée par le Conseiller technique au Minresi, Gilbert Taguem Fah, recommande aux chefs d’établissements universitaires et les grandes écoles de formations du Cameroun de promouvoir les programmes interdisciplinaires déjà inscrits dans leurs feuilles de route. Et aux décideurs, la jeune chercheure prescrit l’implémentation de « l’approche multidisciplinaire ou interdisciplinaire à l’ouverture même des nouvelles structures universitaires ».

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