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La prestation du service de l'eau et de l'assainissement au Niger : défis et résultats


Par Taibou Adamou Maiga Expert principal en eau et assainissement - WSP

Le Niger est l’un des pays les plus pauvres du monde avec une incidence de la pauvreté qui s’élevait à 44,5 % en 2014. Le pays rencontre plusieurs défis dans l’atteinte des objectifs nationaux (Programme sectoriel Eau Hygiène et Assainissement – PROSEHA) et internationaux (Objectifs de développement durable ou ODD) pour accroitre l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, particulièrement en milieu rural où l’accès à l’eau potable est seulement de 44,2 % et 7 % pour l’assainissement (source : MHA 2015).

Pour surmonter ces défis tout en assurant la satisfaction d’une demande croissante ou de l’extension du service, le gouvernement a commencé à étudier les options qui apportent le savoir-faire du secteur privé. Cela a conduit à la disposition d’un secteur privé local en pleine croissance pour la prestation du service d’eau et d’assainissement au Niger.

 Durant les dernières cinq années, la Banque mondiale a appuyé les efforts visant à collaborer avec les intervenants du secteur pour favoriser la participation du secteur privé local dans la gestion des systèmes d’alimentation en eau potable (AEP) ruraux. Cet appui s’est traduit par l'élaboration d'un cadre réglementaire et juridique et des activités de renforcement des capacités. La coordination entre les parties prenantes était facilitée par la tenue des réunions du cadre de concertation tous les deux mois et la revue annuelle du secteur.

J’ai récemment conduit une étude de cas sur la participation du secteur privé local dans les prestations du service de l’eau et l’assainissement pour la Banque mondiale. En 1998, le gouvernement du Niger commençait à impliquer le secteur privé dans les prestations du service de l’eau et l’assainissement, quand il a entrepris de vastes réformes dans les secteurs des télécom, de l’énergie et des transports.  En 2001, la réforme de l’hydraulique urbaine a abouti à la création de deux entités : d’une part, la société du patrimoine des eaux du Niger (SPEN) qui est une société publique, responsable de l'investissement et le remboursement du service de la dette de l'infrastructure d'approvisionnement en eau en milieu urbain ; et d’autre part, la société d’exploitation des eaux du Niger (SEEN), qui est une entité privé responsable de l'exploitation de l'infrastructure et la commercialisation des services d'eau. Cette réforme a permis d'améliorer les performances de l’hydraulique urbaine. (En 2001 le taux de desserte était de 64,6 contre 91,2 % en 2015 ; le rendement du réseau était de 78 % en 2001 contre 84 % en 2015 ; et le taux de recouvrement des factures s’est amélioré de 78 % en 2001 à 90 % en 2015.)...

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Source : Banque Mondiale

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