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300 millions de dollars pour sauver les forêts du Nouveau-Brunswick


Les acteurs de l’industrie forestière du Canada atlantique à travers le partenariat pour une forêt en santé (PFS) demandent 300 millions de dollars au gouvernement canadien, pour faire face à la tordeuse des bourgeons de l’épinette.

La tordeuse des bourgeons de l’épinette est une petite chenille brune que l’on retrouve sur toute l’aire de distribution de l’épinette et du sapin au Canada et aux États-Unis (Centre de foresterie des Laurentides de Ressources naturelles Canada). Les infestations de la tordeuse des bourgeons de l’épinette sont dévastatrices pour le sapin baumier et l’épinette alors si aucune mesure n’est prise, elles peuvent entraîner des pertes importantes d’arbres dans tous les coins de la province. Pour avoir une idée de ce dont est capable la tordeuse, on peut se référer à l’épidémie qui sévit au Québec ; 3,2 millions d’hectares de régions forestières défoliées en 2013 : une superficie équivalente à presque la moitié du Nouveau-Brunswick. Pire encore, en 2015 au Québec on estimait la superficie défoliée à 6,3 millions d’hectares (Forêt, Faune et Parcs Québec) ; ce qui représente la quasi-totalité des terres forestières au Nouveau-Brunswick.

Actuellement bien qu’elles soient à des niveaux moindres, les populations de tordeuses des bourgeons de l’épinette augmentent dans le nord du Nouveau-Brunswick. Et pour faire face à cette possible épidémie, les acteurs de l’industrie ont mis en place depuis 2014 un projet de recherche qui vise à développer une nouvelle stratégie d’intervention contre la TBE, la stratégie d’intervention hâtive (ou précoce). Il s’agit d’un large projet collaboratif dans le cadre du Partenariat pour une Forêt en Santé. Ce projet regroupe des chercheurs universitaires, des gouvernements fédéral et provincial.

Étant donné qu’en 2018 ce projet de recherche va prendre fin, les acteurs de l’industrie forestière et le gouvernement voudraient poursuivre avec la stratégie d’intervention hâtive sur huit ans et selon eux, cela nous coûterait 300 millions de dollars. Ils demandent ainsi au gouvernement fédéral un financement à hauteur de 70 %.

Nous ignorons si le gouvernement fédéral acceptera de financer ce projet. Mais, peu importe la réponse du gouvernement fédéral, nous devons agir pour nous prémunir contre l'épidémie de TBE. Selon le PFS, si rien n’est fait cela coûtera 15 milliards de dollars à l’économie et 1900 emplois.

Sources : Partenariat pour une forêt en santé; Centre de foresterie des Laurentides de Ressources naturelles Canada; Forêt, Faune et Parcs Québec

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