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Compte rendu de la première journée du Forum de collaboration sur la science, la technologie et l'innovation


Comment mettre la science, la technologie et l’innovation au service de la réalisation des 17 objectifs de développement durable?  C’est la question à laquelle se sont efforcés de répondre les participants au deuxième Forum de collaboration multipartite du Conseil économique et social (ECOSOC) qui s’est ouvert, aujourd’hui, au Siège de l’ONU.

À l’instar de nombreux intervenants, le Président de l’ECOSOC, M. Frederick Musiiwa Makmure Shava, a souligné que la science, la technologie et l’innovation sont essentielles à la réalisation des objectifs de développement durable et du développement durable en général et a appelé à les mettre au service de la création d’actions concrètes sur le terrain. 

« Au cours de nos vies, nous avons tous vu comment les avancées rapides de la science, la technologie et l’innovation ont changé nos modes de vie, notre travail et notre manière de communiquer », a renchérit le Président de l’Assemblée générale, M. Peter Thomson, qui a cité l’exemple des téléphones intelligents qui permettent aux personnes sans compte bancaire d’accéder aux services bancaires, ou d’assurer le suivi de certaines maladies chroniques. 

Il a lui aussi appelé la communauté internationale à prendre les mesures nécessaires pour débloquer le potentiel inhérent aux innovations technologiques et élaborer ainsi les solutions nécessaires à la réalisation de l’ensemble des 17 objectifs de développement durable à l’horizon 2030.

Intervenant au nom du Groupe des pays d’Afrique, le Représentant du Cameroun, M. Michel Tommo Monthe, a toutefois indiqué que si ces États dépendent largement de la technologie pour appuyer leur développement durable, les pays du continent doivent toutefois relever de nombreux défis liés à la fracture numérique, aux disparités dans les capacités à innover ou encore au manque de moyens financiers pour gérer l’ensemble du cycle de vie des technologies et leur diffusion sur le marché. 

Si ces défis ne sont pas pris en considération, a-t-il averti, de nombreux pays en développement, notamment en Afrique, ainsi que les pays les moins avancés, seront toujours à la traine. 

Se faisant l’écho de ces préoccupations, plusieurs intervenants, dont le représentant du Bangladesh, M. Masud Bin Momen, s’exprimant au nom des pays les moins avancés (PMA), ont appelé à la pleine mise en œuvre de la Banque de technologies pour les pays les moins avancés, créée en décembre dernier par l’Assemblée générale, afin de renforcer le transfert de technologies appropriées et du savoir-faire en faveur des PMA. 

Cette première journée de travaux du Forum, qui est prévu sur deux jours, a également été ponctuée par la tenue d’une série* de tables rondes consacrées à l’examen des principales priorités de l’implication de la science, de la technologie et de l’innovation afin d’éliminer la pauvreté, de permettre à tous de vivre en bonne santé ou encore de parvenir à l’égalité des sexes.

Les délégations ont notamment débattu des moyens de permettre aux femmes de briser le plafond de verre qui les empêche bien souvent de s’impliquer dans des domaines scientifiques, d’autant plus que les technologies et les innovations sont souvent orientées vers les besoins des hommes.

De nombreux appels ont aussi été lancés pour combler le fossé numérique, vulgariser le savoir technologique, ou encore adapter les nouvelles technologies aux besoins des utilisateurs.

La table ronde sur la santé a notamment été l’occasion d’envisager l’impact que la technologie et l’innovation pourraient avoir si on réussit à éliminer la chaîne de froid nécessaire à la conservation des vaccins.

Le rôle de la téléphonie mobile pour renforcer les systèmes de santé, en Afrique notamment, a aussi été discuté.

La Directrice exécutive de International Women’s Rights Action Watch pour la région d’Asie et du Pacifique, Mme Priyanthi Fernando, a toutefois averti que le téléphone portable peut parfois élargir le fossé numérique entre hommes et femmes, notamment en Inde où moins de 46% des habitants ont un téléphone portable, et où les femmes sont les moins connectées car elles ne contrôlent pas le budget familial.  « Le téléphone portable apparaît donc comme un outil de pouvoir aux mains des hommes », a-t-elle dénoncé.

(1st meeting) Multi-stakeholder Forum on Science, Technology and Innovation for the SDGs

(1st meeting, Session 2a) Multi-stakeholder forum on science, technology and innovation for the Sustainable Development Goals

(1st meeting, Session 2b) Multi-stakeholder forum on science, technology and innovation for the Sustainable Development Goals

(2nd meeting) Multi-stakeholder Forum on Science, Technology and Innovation for the SDGs

(2nd meeting, parallel session) Multi-stakeholder forum on science, technology and innovation for the Sustainable Development Goals

Compte rendu de l'ONU

[MFT-ODD], [ODD2030]

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