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Un gisement exceptionnel de l'Idaho dévoile comment la biodiversité peut traverser les grandes crises d'extinction


Il y a 252 millions d’années avait lieu la plus grande extinction biologique connue : la crise Permien-Trias (PT). On estime actuellement que près de 90 % des espèces disparurent lors de cette extinction en masse, que l’on peut également qualifier d’« écocide » car les écosystèmes marins et continentaux ont été profondément affectés. Cet épisode d’extinction est le plus intense que l’on connaisse dans la longue liste des événements ayant ponctué l’histoire du monde vivant. Cette liste contient également les grandes extinctions de la fin de l’Ordovicien, de la fin du Dévonien, de la limite Trias/Jurassique ainsi que la célèbre crise marquant la limite Crétacé/Tertiaire. Comme toutes les extinctions, la crise PT a fait l’objet de nombreuses études portant sur ses causes et ses conséquences. Parmi les causes mises en avant, le suspect numéro un est un épisode d’intense activité volcanique ayant eu lieu dans ce qui est aujourd’hui la Sibérie. Cette zone a en effet été l’une des plus grandes provinces magmatiques de notre planète entre 252,2 et 250 millions d’années. À cette époque, les épanchements basaltiques vont recouvrir cinq à six millions de km² (soit l’équivalent de 10 fois la France métropolitaine !) sur une épaisseur moyenne de 1000 m : ce sont les fameux trapps de Sibérie. La mise en place de ces basaltes est associée à la libération de gigantesques quantités de dioxyde de carbone (gaz à effet de serre), mais aussi de sulfures, de chlorures, d’oxydes d’azotes et d’acide nitrique. Ce phénomène a généré des conditions atmosphériques et océaniques extrêmement défavorables à la vie (températures élevées, pluies acides, hypercapnie, anoxie et euxinisme océanique…).

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