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Ouragans : il faut mieux se préparer et prendre en compte le changement climatique, selon l'ONU


Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a lancé lundi un « appel à la solidarité mondiale » pour aider les millions de personnes affectées par l'ouragan Irma dans les Caraïbes.

S'il a tué un nombre relativement limité de personnes (35 morts), Irma a toutefois affecté la vie de millions de personnes et causé des dégâts importants aux bâtiments, infrastructures et terres agricoles dans onze îles de la région ainsi qu'aux États-Unis.

Lors d'une réunion de haut niveau sur l'ouragan Irma organisée au siège de l'ONU, le Secrétaire général a salué le Plan d'intervention régional qui a été conçu avec le soutien des agences nationales et régionales de gestion des catastrophes.

« Les agences des Nations Unies et leurs partenaires mettent déjà ce plan en action, appuient les transferts de fonds, le soutien aux télécommunications et l'acheminement d'eau propre, mais il faut beaucoup plus de ressources », a souligné M. Guterres.

Ce lundi, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a pour sa part lancé un appel de fonds d'un montant de 4,95 millions de dollars pour venir en aide aux communautés touchées par les ouragans Irma et José.

Le changement climatique accentue la fréquence et la sévérité des ouragans

Au cours du mois d'août, quatre ouragans majeurs ont balayé l'océan Atlantique. Cette année est déjà considérée comme la plus violente saison des ouragans, qui se poursuit jusqu'à la fin du mois de novembre.

« Les changements dans notre climat rendent les événements météorologiques extrêmes plus sévères et plus fréquents, poussant les communautés dans un cercle vicieux de choc et de rétablissement », a noté le Secrétaire général.

« Le changement climatique touche tous les pays du monde », a rappelé pour sa part le Président de l'Assemblée générale, Miroslav Laj%u010Dák. « Les tendances actuelles des émissions de gaz à effet de serre augmenteront la probabilité d'événements météorologiques graves ».

Pour le Secrétaire général, la réduction des émissions de carbone doit clairement faire partie de la réponse et des mesures d'adaptation aux risques de catastrophes. « Nous devons pouvoir renverser la courbe des émissions d'ici 2020. L'élévation de la température de la surface des océans a eu un impact sur les conditions météorologiques et nous devons faire tout notre possible pour qu'elle baisse », a-t-il dit.

Améliorer la réduction et la préparation aux risques

Le chef de l'ONU estime par ailleurs que les efforts pour réduire les risques et les vulnérabilités et renforcer la résilience doivent être intensifiés. Si rien n'est fait en la matière, les tempêtes « continueront de ravager des communautés, des îles et même des pays entiers ».

Selon le Secrétaire général, le Programme de développement durable pour l'horizon 2030 ne sera jamais réalisé dans des pays qui constamment luttent contre les inondations et reconstruisent des infrastructures anéanties.

« Nous savons que la réduction des risques et la préparation permettent de sauver des vies et sont extrêmement rentables », a-t-il dit. « L'énorme écart entre le nombre de personnes tuées dans des pays développés et celui dans les pays en développement touchés par des tempêtes de taille similaire en fournit régulièrement davantage de preuves ».

Même face à de violents ouragans, la préparation aux situations d'urgence et les efforts de réduction des risques mis en place dans la région des Caraïbes ont sans doute sauvé de nombreuses vies, a estimé M. Guterres.

Le Secrétaire général a demandé aux gouvernements, aux organisations régionales, aux donateurs, aux partenaires humanitaires et de développement de poursuivre leurs efforts en lien avec le Programme 2030 et l'Accord de Paris sur le climat. « Des millions de personnes dans les Caraïbes et partout dans le monde comptent sur nous pour réussir », a-t-il dit.

Communiqué de l'ONU

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