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COP23: Le Népal à la quête d'une indépendance énergétique 


Du Népal, 14 des plus grands fleuves du monde prennent leur source sur le mont Everest. Cette hallucinante hauteur de 8848 mètres draine d’impressionnantes chutes d’eau, une incontestable houille blanche pour ce pays d’Asie du Sud qui est pourtant dépendant de l’Inde et la Chine en termes d’Energie. Entre longues heures de délestages et demande énergétique assoiffé de développement, le Népal lutte infatigablement pour une transition énergétique synonyme d’une indépendance et d’une bouffée d’air en ce qui concerne le coût de l’approvisionnement en énergie fossile.  

 

Crise énergétique au Népal 

Piégé entre les deux géants asiatiques qui lui desservent maigrement en énergie fossile, le Népal peine à exploiter son potentiel énergétique qui pourrait favoriser son décollage économique.

A l’image générale des pays pauvres, le Népal fait face à une cruciale crise énergétique. Selon la banque mondiale, près de 85% de la population népalaise a accès à l’électricité. Mais, cette énergie issue du charbon est fournie à prix d’or par le Chine et l’Inde voisins.

Raju Pandit Chhetri, Directeur du «Prakriti Resources Centre» à Kathmandu (la capitale du Népal) et consultant, témoigne qu’«il arrive de noter des délestages jusqu’à 16 heures de temps par jour dans la capitale du pays». Un vrai casse-tête pour le gouvernement qui, quoique signataire de l’accord de paris, obligé de recourir à l’énergie fossile des pays voisins. Avec un territoire couvert à 46% par la forêt, il y a libre cours à la biomasse surtout pour les besoin énergétique ménager.

Le paradoxe d’un pays de la houille blanche qui quémande de l’énergie fossile  

‘’C’est une question de moyens de financiers’’ martèle M. Pandit Chhetri. Le Népal est pays pauvre nanti d’un passé boueux en ce qui concerne la bonne gouvernance et le régime politique. L’économie repose sur une agriculture de subsistance selon la Banque Mondiale.  

Dans le cadre du Programme National pour l’Energie renouvelable, le Népal prévoit l’installation de 600 000 systèmes solaires domestiques, 1 500 plaques photovoltaïques à usage institutionnel, 4 000 moteurs hydrauliques, 475 000 foyers améliorés écologiques.  Cet ambitieux programme est peaufiné dans la déclaration de la Contribution Nationale du Pays conformément à l’Accord de Paris.

Mieux, le Népal confiant de son potentiel hydraulique prévoit à l’horizon 2040 un réseau ferroviaire alimenté par l’énergie hydraulique pour les transports publics dans l’optique d’un développement durable. Mais avec quel financement ?

Perspectives de financements

Au cours d’un atelier organisé le 07 Novembre à l’institut Gustav Stresemann de Bonn, Par la Fondation Friedrich Ebert en marge de la Conférence sur les Changement climatiques (COP23) en Allemagne, des experts recommandent de développer un environnement attractif pour les investisseurs dans le domaine des énergies renouvelables.

A Paris en 2015, la COP 21 avait obtenu des pays riches, une promesse de fiancer les pays en développement à hauteur de 100 milliards de dollars par an pour aider à leur développement par des énergies propres dans l’optique de l’atténuation des émissions. C’est aussi une perspectives pour le Népal qui prend part aux négociations, lesquelles pour le groupe des pays pauvres reviennent à obtenir la tenue de cette promesse par les pays développés mais aussi à mettre une différence entre la traditionnel fonds d’aide au développement et celui pour les changements climatiques. 

[ODD2030-13], [CdP23-climat]

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