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La ministre de l'environnement et du changement climatique canadienne, Catherine McKenna, s'exprime à la veille de la Conférence internationale sur le climat. Le Canada est à l'ori


A l’occasion du One Planet Summit, la Banque mondiale a annoncé une série de mesures pour accompagner la lutte contre le changement climatique. La plus emblématique est celle de l’arrêt du financement de la production de gaz et de pétrole.

C’est une annonce majeure. Et hautement symbolique. A l’occasion du One Planet Summit, la Banque Mondiale, la plus grosse banque multilatérale au monde, vient d’annoncer l’arrêt du financement de la production du gaz et du pétrole. L’arrêt sera effectif après 2019.

La Banque mondiale précise cependant qu’elle pourra faire des exceptions pour les pays les plus pauvres et où le financement de tels projets pourraient permettre d’accéder à l’énergie et ne remettrait pas en cause les engagements du pays envers l’Accord de Paris.

Il s’agit de la première banque multilatérale à prendre un tel engagement dans l'exploration et la production de pétrole et de gaz. En 2016, les financements de la Banque mondiale vers l'industrie pétrolière et gazière ont représenté environ 1,6 milliard de dollars, soit moins de 5% de la totalité des financements accordés la même année.

Mais l'engagement de la Banque mondiale vaut garantie et fait effet de levier auprès d'autres investisseurs, notamment privés. Le retrait de la Banque Mondiale de tels projets a donc de fortes répercutions sur le financement de tels projets et fait figure de signal fort envoyé au monde économique et financier.

La veille, 200 ONG tels que Les Amis de la terre ou Global Witness avaient demandé à la Banque mondiale et au G20 d'arrêter de financer les énergies fossiles. "La fin approche clairement pour l'industrie du gaz et du pétrole" a réagi Greenpeace, estimant que la Banque mondiale a "envoyé une motion de censure" à l''industrie des énergies fossiles. L'ONG appelle désormais les autres institutions financières à faire de même.

Plus de transparence

Le groupe annonce aussi qu’il sera plus transparent sur les conséquences climatiques des projets qu’il finance. A partir de 2018, il publiera ainsi les émissions de gaz à effet de serre des projets qu’il finance dans des secteurs clés comme celui de l’énergie.

Le groupe appliquera aussi un prix du carbone interne dans les analyses économiques pour ses projets (BIRD/IDA) dans les principaux secteurs à forte émission dont la conception a débuté en juillet 2017. Sa branche destinée au privé, l’IFC, a commencé à utiliser la tarification du carbone dans les secteurs clés en janvier 2017 et le généralisera dès janvier 2018.

Pour le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, "il était temps pour la Banque mondiale d'agir sur ce sujet. Il était temps d'ouvrir la voie".

Source: Novethic. Auteur: Béatrice Héraud

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