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Le transport des grumes: suicides et homicides.


Certains accidents mortels de la circulation dans la ville de Yaoundé en particulier et dans les axes lourds en général sont causés par des transporteurs des grumes. Très souvent, ils ne respectent pas la règlementation qui autorise à ne traverser grandes agglomérations qu’à des heures très tardives ou alors très tôt le matin, c’est-à-dire entre 23h et 5h. Ils se permettent de rouler pendant les heures de grande circulation. Et même lorsqu’ils respectent ces horaires, ils empruntent, à certains moments, des axes qui leurs sont interdits. La conséquence est fatale : de nombreux accidents assortis de plusieurs pertes en vies humaines. Autrement dit, des suicides et des homicides involontaires.

Suicides et homicides.

Les transporteurs qui adoptent ces attitudes choisissent, volontairement ou non, de se suicider en acceptant de prendre des risques. En réalité, les contrats qu’ils signent avec leurs employeurs les y poussent tant soit peu. A les écouter, ils sont bien conscients des risques qu’ils prennent et des dangers auxquels ils s’exposent. Un terme du contrat leur accorde des bonifications en fonction du nombre de voyages effectué ou alors du tonnage total des grumes transportées par mois. C’est pour chercher à en rajouter sur leur solde qu’ils vont vite et violent la règlementation. Les autres usagers de la route se retrouvant comme des victimes dont on ne peut constater que de graves blessures ou alors les décès.

Aux sources du désastre.

Le problème tire son origine de l’exploitation du bois. Souvent elle se fait au grand mépris de la règlementation. Les exploitants forestiers ne payent pas les taxes telles qu’ils devraient le faire. Ils contournent toujours le fisc avec la complicité de certains agents et signent des contrats avec leurs employés sans que les pouvoirs publics se donnent le droit de veiller à la sécurité et à la vie de ceux-ci.

Les cahiers de charges sont aussi difficilement honorés. Dans ces cahiers de charge, il est, par exemple, stipulé des conditions de reboisement que les exploitants forestiers ne respectent pas sous le regard complice de ceux qui doivent y veiller.

Depuis très longtemps, la règlementation interdit l’exportation des grumes pour promouvoir leur transformation locale, rien n’y fait.

Au finish, ce sont les générations futures qui boiront jusqu’à la lie : les forêts sont pillées ; l’environnement est menacé ; aucun fonds de réserve pour elles, mais plutôt des dettes et la programmation de … l’homicide. Il est temps que nous reprenions à notre compte le sens du développement durable tant pour la protection de nos vies que pour celles des générations futures : « un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».

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