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Environnement: des épaves de navires enlevées au port de Douala


L’opération de nettoyage qui devrait durer 8 mois a été lancée à la veille de la journée mondiale de l’environnement. Elle vise 80 navires recensés et qui menaçaient l’environnement.  L’opération porte sur trois phases : l’enlèvement des épaves en état de flottabilité après renouement ; l’enlèvement des épaves devant être découpées dans l’eau ; l’enlèvement de celles à sortir de l’eau et à mettre sur quai pour dépeçage. Le projet, évalué à un peu plus de 4,7 milliards de francs CFA, est exécuté par une firme italienne.


Selon des informations officielles, en dehors de Douala, on dénombre actuellement 16 et 9 autres épaves respectivement aux ports de Tiko et Limbe dans le Sud-Ouest du pays. « Plus d’une trentaine d’années après la première opération de l’enlèvement des épaves au port de Douala-Bonabéri, le chenal, les plans d’eau, les quais et les darses vont en n être dépouillés de l’encombrante présence des épaves et autres engins flottants qui faisaient partie du décor de notre port », s’est réjoui le directeur du Port autonome de Douala (PAD).


Pour lui, la présence des épaves affecte 30% de l’exploitation portuaire, en termes de sécurité de la navigation, de l’accueil et de mise en œuvre des services divers. Elles obstruent le chenal, augmentent les risques d’accident et occupent les quais susceptibles d’être exploités. En outre, ces épaves posent des problèmes environnementaux ; car chacun de ces navires motorisés est entré au port avec un minimum d’hydrocarbure.


Sur le plan économique, nonobstant les coûts générés par l’opération de l’enlèvement des épaves, il faut associer les pertes liées à l’inexploitation des pans entiers, des plans d’eau, des quais et des darses occupés par les épaves. D’après le DG du PAD, les opérations d’enlèvement des épaves nécessitent une expertise extérieure, elles coûtent cher. A titre d’illustration, les quais d’attache des bateaux de la Marine nationale sont inexploitables et leurs engins ont été amarrés au poste 11 (quai commercial), entrainant une perte annuelle estimée à 1,2 milliard de FCFA».

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