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La Commission de l'océan Indien accède aux financements climat innovants


Les îles en développement paient un lourd tribut au changement climatique. Alors qu’elles comptent pour moins d’1% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, elles sont les premières victimes des effets du dérèglement climatique. Et comme une double peine, leurs capacités internes limitées ne leur permettent pas d’accéder, sans soutien, aux financements innovants internationaux. C’est pourquoi, l’accès aux financements climatiques est devenuune priorité pour la plupart des États insulaires, depuis la COP 21 à Paris en 2015. 

L’Indianocéanie, région qui regroupe les îles du Sud-Ouest de l’océan Indien, est la troisième région du monde la plus exposée aux catastrophes naturelles. Sur les 30 dernières années, ces îles ont comptabilisé plus de 17 milliards de dollars de pertes en destruction dues aux catastrophes climatiques.

Pris isolément, les États insulaires du Sud-Ouest de l’océan Indien ne sont pas en mesure de mener à bien les actions nécessaires pour faire face à l’ampleur du défi climatique. La coopération est donc nécessaire. C’est toute la mission de la Commission de l’océan Indien (COI), seule organisation régionale africaine composée exclusivement d’îles et qui regroupe les Comores Madagascar, Maurice, la France (Réunion) et les Seychelles. En mobilisant les partenaires au développement, en facilitant le dialogue régional et en soutenant la mutualisation et la mobilisation des moyens humains, techniques, matériels et financiers, la COI permet à ses États membres de répondre à leurs besoins spécifiques.

C’est dans ce sens que la COI est parvenue à accéder à des financements verts innovants afin de lutter efficacement contre les effets du changement climatique.

 

La facilité Adapt’Action de l’Agence Française de Développement : un levier climatique.

Avec le programme Adapt'Action, l’AFD accompagne les pays les plus vulnérables au changement climatique dans la réalisation de leurs engagements pris lors de l’accord de Paris. Dotée de 30 millions d’euros sur une durée de quatre ans, Adapt’Action bénéficiera à terme à une quinzaine de pays et organisations régionales avec une priorité donnée à l’Afrique, aux pays les moins avancés et aux petits États insulaires en développement.

Le 23 avril 2018, la COI est la première organisation régionale à bénéficier de la facilité Adapt’Action de l’Agence Française de Développement (AFD) après la signature de protocoles d’entente avec 6 pays.

La Commission de l’Océan Indien bénéficiera de la Facilité Adap’Action avec des appuis pouvant aller jusqu’à un million d’euros. Ces appuis permettront d’accompagner la COI dans la préparation de programmes d’adaptation au changement climatique et dans le développement d’activités de renforcement des capacités des pays de la COI notamment en matière de simulations climatiques régionales.

 

Le Readiness Programme du Fonds Vert pour le Climat (GCF) : le sésame pour accéder à une finance climat innovante

Né de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique, le plus grand fonds environnemental du monde a pour objectif d’aider les pays les plus fragiles à réduire leurs émissions de CO%u2082 et à s’adapter aux impacts néfastes du changement climatique.

Son accès aux États insulaires de l’Indianocéanie est un enjeu prioritaire pour la COI puisque l’accès au financement du GCF donnera un avantage considérable à la région qui pourra désormais solliciter directement des financements pour la mise en œuvre de projets concrets d’adaptation au changement climatique.

C’est pourquoi l’organisation consacre des ressources importantes dans la restructuration de son organisation afin d’être en mesure d’accéder à ce Fonds et d’en faire bénéficier ses États membres. Grâce à la collaboration des Seychelles, la COI vient d’obtenir une première victoire en recevant une première subvention du GCF afin de préparer le COI et ses États membres à accéder aux financements, c’est le Programme de Préparation du GCF – ou Readiness Programme.

Ces fonds serviront à renforcer les capacités administratives et techniques de la COI et de ses partenaires afin de répondre aux critères de sélection du Fonds Vert pour le Climat.

La disponibilité et l’accessibilité des financements internationaux restent, de manière générale, le nerf de la guerre pour les États en développement. Les organisations intergouvernementales comme la COI constituent une porte d’entrée utile d’autant que l’action collective permet non seulement de renforcer les plaidoyers nationaux mais aussi de garantir l’accès aux financements nécessaires à la mise en œuvre de projets concrets d’adaptation.

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