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Mer d'Aral, le début d'une renaissance


La mer d’Aral, située entre le Kazakhstan et l’Ouzbékhistan, se trouve dans un état critique d’assèchement depuis les années 1970. Il s’agissait au milieu du XXème siècle du quatrième plus grand lac d’eau salée de la planète. La disparation de cette étendue d’eau salée a fait parler d’elle dans le monde entier. Les images de cimetières de navires échoués, perdus dans les steppes désertiques au coeur de l’Asie Centrale, symbolisaient d’une manière particulièrement éloquente la catastrophe et les ravages causés par les activités humaines sur l’environnement. En effet, on estime qu’en un demi-siècle seulement, elle avait perdu 90% de son volume et 75% de son étendue. La cause de cet assèchement était le détournement des fleuves Amour-Daria et Syr-Daria qui l’alimentaient, au profit de la culture de coton et de blé dans des steppes désertiques. Le manque en eau douce a provoqué un important assèchement et une extrême augmentation du taux de salinité de la zone. Les conséquences de ce phénomène sur la biodiversité aquatique ont été funestes, et aussi très graves pour la santé humaine et l’agriculture.

La renaissance de la mer d’Aral est en cours, même s’il elle ne concerne encore qu’une seule partie de sa surface d’origine. C'est au nord de la zone que l'on observe les signes de cette renaissance tant espérée. Au Kazakhstan notamment le lac se porte de mieux en mieux. Son niveau est monté de six mètres depuis 2005, grâce au projet de restauration mené par les autorités du pays et financé par la Banque Mondiale. Le projet consistait essentiellement à construire des barrages. En 2005 le Kazakhstan a achevé la construction du barrage Kokarai, et 4 ans plus tard elle avait regagné près de 20% de sa superficie, soit plus de 10 milliards de m2 d’eau. Le taux de salinité de la partie nord de la mer Aral a aussi baissé, favorisant de nouveau la vie aquatique. Une quinzaine d’espèces de poissons y ont faire leur retour, cela permettant aux pêcheurs de reprendre leur activité.

À cause de l’assèchement, la partie nord et la partie sud ont été scindées en deux par une grande étendue de terre. Pour éviter que l’eau revenue dans le Nord ne se perde dans le Sud, le gouvernement a fait érigé une digue entre les deux zones, abandonnant ainsi la partie sud. Si la partie Nord, surnommée la Petite Mer, semble aujourd'hui sauvée, le sort du Sud est beaucoup plus incertain.

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