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La science des capteurs optiques dans le traitement de l'eau polluée : plein phare sur le prototype " Sense and Purify " !


Les dépenses d'entretien des milieux aquatiques ont été multipliées par quatre entre 2000 et 2013, et celles de prévention des pollutions, notamment agricoles, par cinq selon l'étude menée en 2015 par le Service de l'Observation et des Statistiques. Coût environnemental, coût humain, coût économique, la pollution est un enjeu d'autant plus important que l'eau est une ressource non-renouvelable, en voie de raréfaction.

Le Ministère en charge de l'écologie a donc mis en place le Plan Ecophyto qui prévoit de réduire de 50% l'utilisation des pesticides entre 2015 et 2025. Ayant d'abord fait l'objet d'une interdiction dans les espaces verts en 2017, l'emploi des pesticides est désormais interdit aux particuliers, depuis le 1e janvier 2019.

Soutenu par l'Agence Nationale de la Recherche, le projet "Sense and Purify" (SPy) a été choisi en décembre 2018, pour être financé par l'appel à projet européen, JPI Waterworks. Ce financement européen vise à permettre la réalisation de projets de recherche transnationaux, de développement et d'innovation pour répondre aux enjeux de demain en matière de gestion de l'eau.

Chargé des recherches au CNRS, le Docteur Yann Pellerin à l'Université de Nantes, aidé de ses partenaires universitaires en Afrique du Sud et en Espagne, se chargeront de développer cette innovation technologique, sous la houlette du Pr. Robert Forster, depuis l'Université de Dublin, en Irlande. La Commission européenne contribue dans le financement des 15,2 millions d'euros pour soutenir les dix-huit projets transnationaux retenus. C'est donc à l'échelle européenne, que les laboratoires ligériens CEISAM pourront développer leur expertise en matière de biocapteurs électrochimiques pour développer "Sense and Purify".

Le traitement de l'eau polluée par un dispositif portatif : le prototype en développement

Le projet de recherche "Sense and Purify" est un procédé portatif pouvant être installé sur n'importe quel site, traitant chimiquement l'eau polluée en eau potable.

DETECT-  Basé sur la science de l'électrochimioluminescence, des capteurs otpiques et électrochimiques détectent la présence d'agent polluants et envoient un flash lumineux.

DESTROY- Le flash lumineux active le système d'incinération électrochimique et donc détruit le produit organique polluant.

REMOVE WATER- Perturbateurs endocriniens, antibiotiques ou tout autre aggent polluant est détruit. L'eau est ainsi minéralisée et de nouveau potable. Selon une approche socio-économique, le projet "Sense and Purify" encore au stade de prototype, présenterait l'avantage de procurer une certaine indépendance économique à l'échelle d'une ferme ou d'un site agro-industriel, dans sa gestion de la consommation de l'eau. Le renouvellement de l'eau évite la dépendance à une source polluée, empêchant tout risque de contamination. Enfin, l'économie circulaire n'est pas en reste puisque les nouveaux savoirs-faire et compétences que requièrent le développement de ces nouvelles technologies ouvrent le champ à la création de nouveaux emplois.

MOGED

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