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La BAD finance un projet inédit pour résorber le stress hydrique au Maroc


La Banque africaine de développement, en collaboration avec l’Office nationale de l’eau et électricité du Maroc, finance un projet de perforation du barrage d’Al Massira à hauteur de 150 millions d’euros.

Ce projet vise in fine à alimenter en eau potable la région du Grand Marrakech d'ici les 30 prochaines années.

« Ce barrage ne disposait pas de prise d’eau pour être raccordé. Les études ont démontré que la meilleure solution était de procéder à sa perforation pour installer une prise d’eau sur la paroi du barrage en activité. Cette opération, qui est une première en Afrique, nous permet d’avoir un important débit de sept mètres cubes par seconde » a déclaré le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau (ONEE), Abderrahim El Hafid.

Rappelons que, à mesure que la population augmente rapidement, ses besoins en eau s'intensifie alors que les ressources d’eau disponibles sont insuffisantes.

En 2017, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) marocain indiquait par ailleurs dans son rapport « qu’un pays est considéré en situation de pénurie hydrique lorsque la disponibilité en eau est inférieure à 1 000 m3 par habitant et par an. Au Maroc, la situation est encore plus alarmante, puisque ses ressources en eau sont actuellement évaluées à moins de 650 m3 par habitant et par an, contre 2 500 m3 en 1960, et devraient baisser en deçà de 500 m3 à l’horizon 2030 ».

Le CESE a également recommandé dans son rapport que le Plan national de l'eau devait être mis en oeuvre et qu'il soit tenu à jour d'ici à 2050. En outre, Le décret 2.18.339 relatif au Plan d'orientation de l'aménagemùent intégré des ressources hydriques et au plan local de gestion des eaux a été adopté en juin 2018; ce Plan financé à hauteur de 300 milliards de dirhams à pour but de réduire les pénuries d'eau.

Construit entre 1975 et 1979, ce barrage d’Al Massira est le deuxième plus grand du pays avec un volume de retenu d'eau est 2.6 milliards de m3. Ainsi, les retombées positives de ce projet bénéficieront aux régions du Grand Marrakech, Grand Casablanca et Safi.

Selon le responsable de l’ONEE et de la BAD, cette solution technique a fait ses preuves, peut être aujourd’hui généralisée et dupliquée au profit d’autres barrages au Maroc et dans d’autres pays africains.

[MOGED]

 

 

 

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