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Bukavu: Innovert se lance dans la transformation des déchets plastiques en pavés


L’organisation INNOVERT s’en va en guerre contre les déchets plastiques qui polluent le lac Kivu et la rivière Ruzizi. Ces déchets sont un danger pour la centrale hydroélectrique de Ruzizi mais aussi pour l’écosystème. Cette organisation environnementale compte sur l’appui d’ABAKIR et GIZ pour atteindre son objectif de transformer cette menace en opportunité. Cette activité va donner du travail aux jeunes désœuvrées mais aussi aux personnes de troisième âge qui passent toute la journée de Vendredi à mendier. 

Pour Cécile Balegamire, directrice de Innovert,  ces déchets plastiques qui polluent l’environnement  sont une une mine d’or que son organisation compte valoriser. Innovert va produire des pavés plastiques, pots de fleurs et des objets d’art qui peuvent embellir nos villes.

 

“INNOVERT asbl a pour objectif et détermination de contrer cette menace qui pèse sur l’environnement aussi bien naturel qu’humain. Cette organisation engagée depuis 2019 dans la recherche des solutions innovantes pour un développement durable. Elle considère ces déchets plastiques qui polluent l’environnement comme une mine d’or qu’elle compte valoriser à travers la production des pavés plastiques, pots de fleurs et des objets d’art qui peuvent embellir nos villes”, précise Cécile Balegamire.

INNOVERT compte sur l’appui d’ABAKIR et GIZ qui œuvrent dans le bassin du Lac Kivu et de la Rivière Ruzizi pour contrer cette menace qui a un effet négatif, non seulement sur l’environnement mais aussi sur la productivité de l’énergie des centrales hydroélectriques Ruzizi 1 et 2, et demain sur Ruzizi 3 et 4, ajoute-t-elle.

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Pour rappel, c’est depuis plusieurs décennies qu’on constate la pollution du Lac Kivu et la rivière Ruzizi par les bouteilles et sachets plastiques.

“Ces déchets qui peuvent prendre quatre siècles pour se dégrader sont non seulement une menace pour les animaux aquatiques mais aussi une cause majeure de la faible production énergétique des centrales hydroélectriques sur la Rivière Ruzizi”, regrette Cécile.

Notons que la Province du Sud-Kivu n’a aucune usine de production de ces objets plastiques et pourtant elle subit des conséquences indescriptibles suite aux dégâts causés par leur utilisation.

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“Pour le ramassage des déchets, notre approche c’est demander aux jeunes désœuvrés de s’adonner à cette activité et nous leur achèterons les bouteilles et sachets plastiques qu’ils apportent et auxquels nous donnerons une seconde vie à notre atelier de fabrication des pavés, des pots et autres œuvres d’art’, rencherit Cécile.

Avant d’ajouter:

‘De même, dans la ville de Bukavu chaque vendredi c’est la journée de la mendicité où les femmes pauvres et âgées sont rassemblés et autorisées à mendier. Ces femmes seront employées au ramassage des bouteilles et déchets plastiques et gagneront dignement un peu d’argent pour la survie au lieu d’être livrées à la mendicité.

La pollution du lac Kivu et de la rivière Ruzizi a une dimension régionale. En effet, grâce à l’essor industriel des pays voisins (Tanzanie, Rwanda, Ouganda, Burundi et Kenya) ceux -ci livrent en RDC (qui importe tout) des produits emballés dans les bouteilles (l’eau, le jus et l’alcool )et sachets plastiques qui, par manque de politique publique de gestion des déchets en RDC, finissent leur parcours dans les cours d’eau et enfin dans le lac Kivu et la rivière Ruzizi devenues comme des décharges publiques.

 Par Justin Murhula pour www.deboutrdc.net

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