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Nouveau cadre monial de la biodiversité : le Cameroun peaufine ses propositions en vue de la Cop 15 prévue en décembre 2022 à Montréal au Canada


Un atelier de consultations réunissant les acteurs et parties prenantes de la biodiversité (administrations sectorielles, parlementaires, ong, experts et chercheurs, secteur privé, réseaux des chefs traditionnels et des jeunes ainsi que les partenaires techniques et financiers) se tient depuis le 22 novembre 2022 à Yaoundé au Cameroun et s’achève ce 24 novembre 2022. Il est question de préparer la contribution du Cameroun à la Cop 15 prévue en décembre 2022 à Montréal au Canada, en recueillant les avis des participants à l’atelier sur le structure et le contenu du dernier draft du nouveau cadre mondial de la biodiversité pour l’après 2020, draft élaboré par groupe de travail informel réuni du 26 au 30 septembre 2022 à Montréal. Ce nouveau cadre qui se veut plus ambitieux, devra répondre aux aspirations de développement des populations tout en permettant d’atteindre les objectifs de conservation, d’utilisation durable ainsi que de partage équitable des avantages découlant de l’utilisation de la biodiversité.   

Dès l’entame des travaux de l’atelier, M. Barthelemy Ndongo, inspecteur général des services, représentant le ministre de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable plantera le décor. « La courbe de l’érosion de la biodiversité à l’échelle mondiale ne cesse de croitre du fait des hommes. Aujourd’hui l’enjeu pour nous est de pouvoir trouver le juste équilibre entre nécessité de développement économique et le bien-être des populations », a-t-il déclaré. Le Cameroun, en tant que membre de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) entend donc défendre à Montréal une position qui tienne compte de ses réalités.  « Nous peaufinons la position du Cameroun afin de mieux défendre les problématiques qui nous sommes propres. Il s’agit notamment de la restauration des terres dégradées, de la conservation de 30% des écosystèmes terrestres et marins du Bassin du Congo », explique Mme Joséphine Eloundou, point focal au Cameroun de la Convention sur la biodiversité.

Le défis pour le Cameroun comme pour les autres pays de la sous-région résidera dans la capacité de mobilisation des ressources financières et humaines pour la mise en œuvre de ce nouveau cadre, apprend-t-on des participants. Il en est de même de leur faculté à assurer le nécessaire renforcement des capacités des ressources humaines et en moyens technoloques afin de mener à bien la mise en œuvre des projets à l’exemple des projets de planification spatiale qui nécessitent l’accès aux données satellitaires.  A ce sujet, le point focal au Cameroun de la Convention sur la biodiversité a loué l’appui technique et financier qu’apporte au Cameroun le Fond mondial pour la nature (Wwf) non seulement dans le cadre de cet atelier à travers le Projet Biodev2023, mais également à travers d’autres projets  BIODEV2030 et et ND4NP qui ont par exemple permis de mettre à la disposition du gouvernement camerounais des informations scientifiques et des données techniques sur les enjeux en terme d’impact du secteur économique sur la biodiversité. Pour Mme Marie Madeleine Bassalang, coordonnatrice régionale du projet Biodev 2030 wwf, l’appui de Wwf est effectif au Cameroun depuis déjà trois décennies. Il concerne aussi bien la mise en œuvre de projets sur le terrain tels que la création et la gestion durable des parcs nationaux qui se fait en étroite collaboration avec les différentes administrations concernées ; la réalisation de projets « policy and vocation » en partenariat avec le secteur privé, que  le suivi du respect de la mise en œuvre au niveau du Cameroun des différentes conventions dont celle relative à la biodiversité.

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