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La qualité de l'enseignement au coeur de la Journée Nationale de l'Enseignement en République Démocratique du Congo



  • Célébrée sous le thème « Œuvrons tous pour l’enseignement de qualité en RDC », la journée nationale de l’enseignement a connu l'intervention du ministre de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel, Gaston MUSEMENA, qui a encouragé particulièrement les parents pour le sacrifice consenti dans le cadre de l’éducation de leurs enfants.

    Pour les enseignants, les encouragements du ministre en faveur des parents ne résolvent aucun problème du système éducatif en République Démocratique du Congo, encore faut-il le rappeler que l’enseignement de qualité repose sur trois piliers : les enseignants, le matériel didactique et l’environnement. L’attention sur ces trois piliers a pour résultats des élèves utiles pour eux-mêmes et pour la société et. Cet enseignement de qualité doit atteindre tous les enfants où qu’ils soient pour être bénéfique au pays.

    Le tableau sombre dressé par les syndicats révèle que la condition enseignante doit interpeler plus d’un et l’abolition de la prise en charge du système éducatif par les parents d’élèves doit être une priorité absolue pour le bonheur de tous.

    Pour les enseignants qui se sont succédé aux micros des journalistes à cette occasion, joignant leur voix aux syndicats affiliés à l’Internationale de l’Education, les revendications importantes dans le secteur sont :

    -         La formalisation du dialogue social ;

    -         Le paiement des salaires additifs pour les mois d’août, septembre, novembre et décembre 2017, soit un montant de soixante mille (60000) francs congolais (à peu près 39$USD) par enseignant ;

    -         Le versement de la subvention due à la Mutuelle des enseignants pour les mois d’aout et septembre

    -         L’abolition de la culture d’extorsion des parents à partir des établissements scolaires jusqu’à l’organisation d'épreuves de tout genre ;

    -         La cessation de l’acharnement autour de la mutuelle de santé des enseignants pour la renforcer dans son extension dans les différents coins du pays ;

    -         La suppression de l’exploitation de nombreux enseignants sous les statuts des Nouvelles Unités « N.U. » et Non Payés « N.P. » qui devront être payés avec effet rétroactif ;

    -         L’avènement de la paix dans les zones de conflit, notamment en Ituri et à Tshikapa où des centaines d’écoles sont encore fermées ;

    -         L’indexation des salaires des enseignants au taux réel du dollar américain sur le marché.

    A l’heure actuelle, avec l’embellie du cours des métaux précieux sur le marché, afin que tous accèdent sur le même pied d'égalité au droit à l’éducation, le gouvernement congolais doit contribuer énormément pour sortir de son état d’assisté perpétuel et ainsi donner de la valeur à ses engagements sur le plan de l’éducation, ont souligné les syndicalistes.

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