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Le Cameroun à l'assaut de l'or gris



  • Qui veut aller loin ménage sa monture. Le Cameroun semble avoir bien assimilé cet adage populaire.

    En effet, depuis 2018, les pouvoirs publics ont jeté leur dévolu sur la production en quantité et qualité de la noix de cajou ou l’or gris (très prisé à l’international), dans les trois prochaines années dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua et de l’Est.

    Pour ce faire, le président de la République, Paul Biya, a alloué un fonds spécial pour la production et la distribution gratuite des plants d’anacardier (qui produit les noix de cajou) et d’Acacia senegal (qui produit la gomme arabique) aux populations des régions susmentionnées.

    Sous l’impulsion du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MINRESI), l’Institut de la recherche agricole pour le développement (IRAD) managé par le Dr Noé Woin, implémente, à travers sa structure opérationnelle de Wakwa (région de l’Adamaoua), le projet à la prunelle des yeux du chef de l’État.

    Ainsi, en 2018, l’IRAD a selon les responsables, pour la première campagne agricole, mis à la disposition des producteurs plus de 1 000 000 de plants d’anacardier, soit plus de 10 000 ha de terre.

    Pour l’année en cours (2è campagne agricole), la ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, le Dr Madeleine Tchuinté, a, en présence des autorités de la région de l’Adamaoua, des producteurs et du Directeur général de l’IRAD, lancé de manière solennelle la distribution gratuite de 1 500 000 plants d’anacardiers, le 16 juillet 2019 à Wakwa.

    En plus des anacardiers, 700 000 plants d’Acacia senegal (soit 7 000 ha de terre) sont également mis à la disposition des producteurs.

    D’après les promoteurs, l’objectif du projet conduit par l’IRAD, le bras séculier de l’État en matière de développement agricole, est de produire et distribuer 5 000 000 de plants d’anacardier pendant 5 ans, pour un emblavement de 50 000 ha de terre, dans les quatre régions ciblées. Dans le cadre de la politique gouvernementale qui vise à diversifier les cultures de rente, à booster la production des noix de cajou et de la gomme arabique et faire, à terme, du Cameroun un grand pays exportateur, à l’instar de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, de la Guinée et du Ghana, en Afrique. Non sans améliorer le revenu des paysans et lutter contre la désertification qui reste une menace dans la partie septentrionale du pays.

    En rappel, l’anacardier produit la noix de cajou (or gris) portée vers l’exportation et la pomme de cajou consommée localement mais aussi utilisée pour la fabrication de jus, de la confiture, de l’alcool et des produits pharmaceutiques. L’Acacia Senegal, quant à lui, produit la gomme arabique, un exsudat de sève descendante solidifié comestible, libéré naturellement ou à la suite d’une incision sur le tronc et au pied d'arbres de la famille des acacias. Une matière qui intervient dans les domaines industriels tels que la cosmétique, la pharmacie, l’électronique, etc.

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