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Agriculture au Burkina Faso: des solutions simples pour des résultats probants



  • L‘agriculture est un secteur important de l‘économie burkinabè ; elle contribue pour 35 à 40% au PIB, occupe plus de 80% de la population, constitue une source de devises et contribue substantiellement à la satisfaction des besoins alimentaires de la population. Malgré son importance, le secteur agricole burkinabè n‘a pas connu de développement conséquent depuis les indépendances. La sécurité alimentaire n‘est pas  régulièrement assurée d‘une année à l‘autre et l‘incidence de pauvreté demeure élevée  dans les zones rurales où l‘agriculture est le plus pratiquée. De telles contre-performances sont imputables à des contraintes de diverses natures comme  l‘insuffisance et la mauvaise répartition spatio-temporelle des pluies  les systèmes extensifs d‘exploitation conduisant à une dégradation des ressources naturelles, le faible niveau d‘équipements techniques  le manque ou  l‘insuffisance d‘innovations techniques,… Au regard de ces contraintes de l‘agriculture pluviale, le gouvernement burkinabè a entrepris des aménagements de périmètres depuis la révolution d’août 1983 en vue de développer les cultures irriguées de contre saison comme le riz dont la demande n‘a cessé de croître au fil du temps et les légumes.

    Le climat et les traditions conditionnent évidemment les activités agricoles qui sont réparties entre les différentes communautés du pays et entre les différentes régions.

    Ce qui caractérise le plus l'agriculture et l'élevage au Burkina Faso, ce sont hélas les techniques archaïques employées. Un grand nombre de mains est nécessaire pour faire fonctionner des exploitations généralement petites avec des outils non mécaniques et des rendements faibles. La daba, outil agricole Burkina Faso (photo à droite) oblige le paysan à rester courbé des heures pour exploiter chaque mètre de terre durcie par un soleil de plomb. Le labourage peut être assisté par une houe tirée par une traction animale mais les récoltes céréalières sont toujours faites à la main par des communautés villageoises entièrement sollicitées. 

    Photos : à droite, la daba, outil agricole le plus utilisé au Burkina Faso. Ci-dessous à gauche une houe destinée à être tractée par un animal tel qu'un âne ou).

     

    La maîtrise totale de l‘eau qui caractérise les périmètres irrigués, a permis d‘accroître  la production de riz et des légumes. Toutefois les rendements moyens sont demeurés en deçà des  rendements potentiels.  Ces écarts de rendements s‘expliquent par diverses raisons dont  la non-application des techniques, la non-maîtrise des pratiques  culturales  et  diverses contraintes socio-économiques.  De par  cette faible productivité, le volume de la production nationale est largement inférieur à l‘offre potentielle de riz local. 

    Ce qui caractérise le plus l'agriculture et l'élevage au Burkina Faso, ce sont hélas les techniques archaïques employées. Un grand nombre de mains est nécessaire pour faire fonctionner des exploitations généralement petites avec des outils non mécaniques et des rendements faibles. La daba, outil agricole emblématique du Burkina Faso (photo à droite) oblige le paysan à rester courbé des heures pour exploiter chaque mètre carré de terre durcie par un soleil de plomb. Le labourage peut être assisté par une houe tirée par une traction animale mais les récoltes céréalières sont toujours faites à la main par des communautés villageoises entièrement sollicitées.

    Grace à ses nombreux barrages et retenues d'eau le Burkina Faso a connu un essor du maraîchage ces 20 dernières années. 40  000  tonnes de légumes y sont produits annuellement.

    L'élévation sensible du niveau de vie en ville et la nécessaire diversification nutritionnelle ont dopé cette activité qui permet de s'affranchir des saisons et des contraintes climatiques. Tomates, oignons, pommes de terre, pastèques, ail, salades, carottes, concombres, choux, choux-fleurs, citrouilles, haricots ou poivrons sont de nos jours en vente sur tous les marchés du Burkina Faso et des milliers de cultivateurs en vivent.

     

    Ces cultures à l'échelle familiale dans les petites communautés rurales, prennent des dimensions parfois impressionnantes dans la périphérie des villes du pays ou à proximité des barrages. C'est le cas par exemple autour des barrages de Ouagadougou (secteur 19 et 20) ou de Loumbila (photo à gauche). L'essentiel des cultures maraichères, malgré leur importance économique grandissante demeure non mécanisé et l'irrigation se résume souvent à l'arrosoir.

     

     

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