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SMAE 2016 : Pour un meilleur financement de l'éducation au Burkina Faso



  • La Semaine Mondiale d’Action pour l’Education (SMAE) offre chaque année une formidable opportunité aux activistes du secteur de faire du plaidoyer pour la promotion d’une éducation inclusive de qualité pour tous. Au Burkina Faso, la SMAE est un moment privilégié de sensibilisation, de réflexion, mais aussi de prise de contact et d’échanges avec les décideurs, les partenaires techniques et financiers autour d’un certain nombre de demandes de changement. Ainsi, pour cette SMAE 2016 qui invite à financer l’éducation pour tous avec davantage de ressources domestiques, la coalition Nationale pour l’Education Pour Tous demande-t-elle :

     

    Au gouvernement de :

     

    • Allouer au moins 20 % du budget national à l’éducation, et au moins 50 % de ce dernier à l’éducation de base, avec un pourcentage nettement supérieur dans le domaine de la qualité et d’accès et de l’inclusion.

     

    • Commencer à mettre en place une fiscalité plus progressive, dans le but de diriger davantage de ressources au profit de l’Éducation pour tous et de réduire les inégalités.

     

    • Comptabiliser les recettes provenant des accords fiscaux et les contrats de royalties dans le secteur des ressources naturelles séparément et de façon transparente, et en dédier une proportion significative à l’éducation.

     

    • Revoir les exemptions fiscales temporaires, analyser leur impact sur les recettes publiques et comparer les gains éventuels qui en découlent avec les pertes subies par le secteur de l’éducation et par d’autres secteurs sociaux.

     

    • Donner des ressources et des moyens financiers à l’administration fiscale pour examiner avec soin les déclarations fiscales des entreprises et détecter les cas de fraude.

     

    • Développer des approches et des formules de financement ciblant les enfants non scolarisés notamment les filles et enfants en situation de handicap.

     

    • Examiner les propositions budgétaires et les dépenses dans le domaine de l’éducation à la lumière de leur impact spécifique sur les filles et les femmes ainsi que d’autres groupes défavorisés en réalisant des audits axés sur le genre et sur l’inclusion.

     

    • Élaborer des plans de personnel chiffrés, en accord avec les parlements et la société civile, pour combler entièrement le manque d’enseignants qualifiés et déployer ces enseignants de façon équitable, et intégrer ces plans dans les dépenses d’éducation.

     

    Aux organisations de la société civile de:

     

    • Organiser des débats publics portant sur les incitations fiscales et les autres accords négociés avec les compagnies multinationales.

     

    • Demander aux entreprises de s’expliquer au sujet des recettes dont elles privent l’éducation en ayant recours à des mécanismes d’évitement fiscal ou par des accords spéciaux avec le gouvernement.

     

    • Représenter les citoyens et faire entendre leurs voix dans les débats autour des priorités des dépenses pour l’éducation et de l’élaboration officielle des budgets, en veillant en priorité à l’équité et à la qualité.

     

    • Analyser les budgets et les dépenses de l’éducation en termes d’impact sur l’équité et sur les populations marginalisées.

     

    • Suivre les dépenses consacrées à l’éducation et rappeler au gouvernement ses promesses.
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