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Initiative, école amies des enfants, contre la malnutrition des enfants d'âge scolaire



  • Tout mauvais état de santé à priori devrait avoir des conséquences plus ou moins soupçonnées sur l’activité scolaire. De nos jours, les connaissances plus ou moins précises sur les rôles des aliments dans l’organisme, nous permettent de comprendre les conséquences de la malnutrition sur l’organisme et partant sur la fonction cognitive. Les conséquences de ces problèmes de santé sont entre autres :

    -       l’impact négatif sur la scolarisation (capacité d’apprentissage, fréquentation) ;

    -       l’affection du système nerveux ;

    -       la diminution de la capacité de résistance des élèves ;

    -       L’incapacité physique à travers la cécité nocturne etc.

     Conscient de cet état de fait, Helen Keller International (HKI), une ONG ayant une expertise dans le domaine, en collaboration avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a initié l’approche de l’Initiative, Ecoles Amies de la Nutrition (IEAN) dans six écoles de la province du Kadiogo Burkina Faso dans le souci de réduire le double fardeau nutritionnel (DFN) et servir de cadre d’intervention pour des programmes de nutrition scolaire pertinents.

    L’approche de l’Initiative, Ecoles Amies de la Nutrition (IEAN) s’est ancrée dans celle de promotion de la santé et mise sur le rapprochement des écoles avec les parents, la communauté locale et les services de santé pour la promotion de la santé et du bien-être nutritionnel des enfants.

    L’IEAN a pour objet de :

    -       fournir un cadre pour développer des programmes scolaires d’intervention qui visent à prévenir tant les carences nutritionnelles que les troubles de surcharge comme l’obésité. On estime donc que l’IEAN serait une approche particulièrement pertinente dans les pays en développement et là où le double fardeau de la malnutrition devient un problème de santé publique. C’est surtout dans les villes des pays en développement que cette coexistence de trouble de carence et de surcharge est fréquemment observée ;

    -       Servir de stimulant pour relier entre eux les différents programmes d’interventions scolaires contre la malnutrition sous toutes ses formes.

    Elle comprend cinq composantes, lesquelles représentent les conditions/critères devant être considérés pour conférer aux écoles le label « amies de la nutrition » :

    -       La mise en place d’une politique écrite de l’IEAN ;

    -       La sensibilisation et le renforcement des capacités de la communauté scolaire ;

    -       Le développement ou la modification du curriculum en matière de nutrition ;

    -       La promotion d’un environnement scolaire qui favorise la santé et la nutrition des écoliers.

    -       La dispensation de service de nutrition et de santé scolaire.

    L’IEAN a donc été expérimentée dans six écoles primaires de la ville de Ouagadougou dont quatre publiques et deux privées. Elle a mis en œuvre un certain nombre d’activités avec les acteurs bénéficiaires que sont les élèves, les enseignants, les cantinières et les vendeuses de mets à l’école.

    Une étude d’impact a été faite par une cadre en fin de formation de l’école nationale de magistrature (ENAM) sur le sujet : «  les effets de la mise en œuvre de l’initiative « écoles amies de la nutrition » sur les comportements des acteurs impliqués en matière de sante, hygiène et nutrition dans les écoles primaires de Ouagadougou ». L’objectif était de retracer ces activités, voir en quoi elles ont changé les comportements et les habitudes de ces acteurs et enfin énumérer les actions pérennes.

    On retient que la pérennisation de l’action est un élément important et se caractérise dans ces différentes écoles par la transmission des valeurs positives au niveau de la nutrition, dans des disciplines comme la morale et les exercices d’observation par les enseignants. Il y a la maîtrise et la pratique de plus de 94,85% des élèves, des techniques de lavages des mains, avec une présence effective du dispositif matériel nécessaire. En outre, 57,55% des élèves jettent les ordures dans la poubelle et 35,17% trient et reconditionnent les papiers en boulettes pour la cuisine. Enfin, les vendeuses d’aliments des six écoles disposent de coffrets pour la conservation des aliments. Autant d’éléments qui ont permis de conclure que les actions développées par l’IEAN dans les écoles bénéficiaires demeurent pérennes après l’expérience pilote et engendrent des répercussions positives sur la santé, l’hygiène et la nutrition des acteurs des écoles qui l’ont expérimentées. D’où le cri de cœur de l’impétrante de voir renaitre le projet et surtout de avoir couvrir l’ensemble des écoles du Burkina.

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