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L'agroécologie pour lutter contre le changement climatique et la malnutrition



  • Transformer l’agriculture pour créer de la richesse en Afrique. C'est le thème de l'assemblée générale annuelle de la Banque africaine de développement jusqu'au 26 mai. L'Afrique dépense chaque année près de 35 milliards de dollars en importations de denrées. Un chiffre qui pourrait atteindre les 110 milliards de dollars en 2025 et l'une des priorités de la BAD, c'est le produire local. Ainsi au Burkina Faso par exemple, l’agroécologie se développe et les mentalités évoluent. Une démarche quasi-inexistante il y a encore 5 ans ou tout juste réservée à quelques exportateurs.

    « L'intérêt de l'agroécologie, c'est produire sain, consommer sain. L'homme peut créer en tout lieu un oasis ! ». Président de l’AVAPAS, l’Association pour la vulgarisation et l’appui aux producteurs agroécologistes au Sahel, Sylvain Korogo est le plus enthousiaste des hommes quand il parle d’agroécologie. « L’agriculteur conventionnel utilise les engrais, les produits chimiques, ils sont dépendants de l’extérieur alors que l’agriculteur agroécologiste est lui autonome parce qu’il produit ses intrants lui-même. Il gère son foncier correctement et sur 1’hectare, il peut produire le revenu de 2 hectares. Eh ben, s’exclame Sylvain Korogo, qu’y a-t-il de mieux que ça ! ».

    Aujourd’hui, ce qui freine le développement de l’agroécologie, ce sont surtout les bios pesticides, moins efficaces que les produits chimiques. Cela n’a pas dissuadé Théodore Nabaloum, un producteur de Korsimoro, à 70 km de Ouagadougou, de se convertir au bio il y a 4 ans. « Je gagne plus qu’avant », explique-t-il en montrant le sorgho blanc, le sorgho rouge, les graines de sésame ou encore les haricots qu’il a entreposés dans son grenier. « Ça donne bien et puis au marché tout le monde aime ça ». Puis il ajoute dans un sourire : « quand tu paies aujourd’hui, demain tu me commandes encore ».

    A Ouagadougou, on peut acheter son panier de fruits et légumes bio chaque semaine. Quelques marchés bio ont aussi fait leur apparition. Et malgré un prix de vente 25% à 30% plus cher, cela séduit de plus en plus la classe moyenne.

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