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Energies Renouvelables et Lutte contre la Pauvreté en Afrique



  • Le Programme « Energie, Environnement, et Développement » de ENDA-TM, organise du 21 au 23 mars 2007, en collaboration avec The Global Network on Energy for Sustainable Development (GNESD), et le Ministère de l'Energie et des Mines, un atelier régional sur : Energies Renouvelables et Lutte contre la Pauvreté en Afrique : Bonnes Pratiques d'Usage Productif et de Création d'Emplois.

    Les services énergétiques contribuent de façon significative à l’impulsion des secteurs de développement économique et social. Pour les pays Africains, caractérisés par une pauvreté énergétique, le problème de l’accès des populations aux services énergétiques constitue un enjeu majeur pour asseoir les bases de développement. Cela fait appel à une diversification des sources d’énergie notamment l’utilisation des énergies renouvelables (ER) pour lesquelles l’Afrique dispose d’un potentiel important ainsi qu’à la promotion de l’efficacité énergétique (EE). Le potentiel de biomasse en terme de bois et ses dérivés, résidus végétaux et animaux est très important mais utilisé de manière classique avec des équipements à faible rendement tant au niveau de l’offre que de la demande. L’Afrique possède 13% du potentiel hydraulique exploitable à l’échelle mondiale et 21 des 53 Pays africains sont à même d’en assurer une exploitation rentable, selon le Conseil Mondial de l’Energie (CME). Le potentiel géothermique principalement en Afrique Australe connaît un début d’exploitation au Kenya (45 MW). Quand au Solaire, tant pour sa valorisation photovoltaïque que thermique, le potentiel est bien réparti avec des irradiations variant entre 6 et 7 KWh/m²/jour.
    Ainsi, les défis actuels en terme de lutte contre la pauvreté, d’atteinte des Objectifs du Millenium pour le Développement (OMD) et plus globalement de Développement Durable (DD) resituent la problématique des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique dans un contexte global d’amélioration de la sécurité énergétique. En effet, l’offre de services énergétiques modernes, basée sur les produits pétroliers dont le cours a atteint de nouveaux sommets, continue de fragiliser les économies africaines. Dans la plupart des cas, le coût d’approvisionnement en produits pétroliers représente plus de 40% des recettes d’exportation des pays. A cela s’ajoute, les effets environnementaux pervers des pratiques énergétiques basées sur les combustibles fossiles.
    Dans ce contexte, l’accroissement de l’accès aux services énergétiques pour répondre à la fois aux besoins domestiques et productifs requiert une exploitation accrue des énergies renouvelables desquelles l’Afrique est bien dotée.
    Ainsi, la disponibilité d’un potentiel naturel en énergie alternative prédispose le continent à s’inscrire dans une autre trajectoire énergétique faisant appel à une diffusion à large échelle des TER. La recherche de ces nouvelles trajectoires suppose la levée de barrières à la fois politiques, réglementaires et financières qui entravent le développement des énergies renouvelables.
    Les investigations dans le domaine des énergies renouvelables menées par plusieurs centres d’excellence à travers le monde dans le cadre des travaux du GNESD1 révèlent de nombreux cas de succès et un potentiel important de massification. Ces retours d’expériences constituent autant de matière susceptible de servir de plate forme d’échange entre tous les acteurs pour l’amélioration de l’accès aux services énergétiques durables dans l’optique du développement de lutte la pauvreté.
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