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Actualités sur les relations ACP-EU: Agriculture et Commerce



  • La semaine dernière l'antenne bruxelloise du CTA a informé sur les dernières déclarations de la ministre ghanéenne du commerce et de l'industrie, Mme Hannah Tetteh, à propos d'une plateforme CEDEAO (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest) liée à un APE complet. Cette semaine, Myjoyonline, le journal en ligne qui avait déjà évoqué cette problématique, a publié un courrier adressé par Sylvester W. Bagooro, de l'unité d'économie politique du Third World Network-Africa. M. Bagooro a expliqué que la ministre ne tient pas compte dans sa position d' " une troisième option, plus adaptée, supérieure et bénéfique au Ghana et à laquelle la CEDEAO s'est engagée ".
    À propos de la Communauté d'Afrique de l'est (EAC),  après plusieurs semaines dans une atmosphère où l'incertitude prévalait, les négociateurs de l'Union européenne et de l'EAC se sont réunis à Kigali, au Rwanda pour discuter des problématiques commerciales. Les discussions se sont particulièrement penchées sur les règles d'origine, le règlement des différends et les dispositions institutionnelles conclues lors de leur dernière réunion à Bruxelles en décembre 2011. Selon le service de presse de la Commission européenne, " ces discussions ont porté leurs fruits et ont servi à la préparation des prochaines négociations ", prévues pour avril et mai. Les différentes parties se fondent sur la feuille de route communément acceptée qui prévoit la conclusion des négociations d'ici été 2012. 
    En ce qui concerne aux relations entre l'UE et le groupe ACP, la 7ème conférence de l'Alliance des Libéraux et démocrates d'Europe, d'Afrique et des Caraïbes (ALDEPAC) s'est tenue à Abidjan, Côte d'Ivoire.  Des résolutions appelant l'Afrique à opter pour le libéralisme politique et économique ont été adoptés par les participants. Il s'agit d'un libéralisme  "comme ciment du développement [en Afrique] ", mais " une économie de marché humanisée ".Les participants, qui ont adopté un livre blanc intitulé 'Vers un manifeste libéral panafricain', estiment que seul le libéralisme peut permettre à l'Afrique d'amorcer un réel progrès politique, économique et social, tout en garantissant le choix à chaque nation de décider de ses propres orientations.
    En outre, il a été récemment annoncé que l'Union européenne projette de financer plusieurs programmes de réforme du secteur d'approvisionnement et d'assainissement de l'eau (WSSSRP) au Nigéria pour les prochaines cinq années. Le financement octroyé par le 10e Fonds européen pour le développement (FED) au Nigéria concerne notamment le programme indicatif national et la stratégie de soutien au pays (CSP/NIP).
    En parlant d'Haïti , et conformément aux engagements de l'UE d'aider à la reconstruction à long terme d'Haïti , M. Andris Piebalgs, membre de la Commission européenne chargé du développement, arrivera cette semaine en Haïti pour une visite de deux jours et annoncera un dispositif d'aides devant permettre aux Haïtiens d'accéder plus facilement à des services de base opérationnels, notamment dans les domaines de la santé, l'éducation et la sécurité.
    Encore une fois, la problématique de la République Démocratique de Congo (RDC) a fait la une. La commissaire européenne en charge de la coopération internationale, de l'aide  humanitaire et de la gestion des crises, Kristalina Georgieva était en visite dans le pays la dernière semaine. La Commission européenne a également annoncé qu'elle prévoyait d'envoyer un montant avoisinant les 59 millions d'euros à la RDC en 2012, soit une augmentation de 10 pour cent par rapport à l'an dernier, afin de permettre au pays d'affronter plusieurs crises humanitaires simultanées. Lors de sa visite à Kinshasa ,Mme. Georgieva a announcé une augmentation de l'aide en faveur des centaines de milliers de personnes en situation critique dans ce pays. " Des millions de personnes, en RDC, traversent l'une des crises les plus longues au monde. Le déplacement de populations à grande échelle constitue un problème non résolu depuis près de 20 ans. Le pays est aux prises avec d'énormes difficultés. C'est la raison pour laquelle nous augmentons notre aide en faveur de la RDC de dix pour cent par rapport à l'année dernière, " a-t-elle-dit.
    Plus particulièrement sur les relations entre les etats membres de l'UE et les pays ACP , on a vu que, selon un article publié par la chaine de radio néerlandaise internationale (RNW), le budget néerlandais consacré à l'aide au développement pourrait subir quelques réductions. Le gouvernement néerlandais souhaite en effet réaliser "des épargnes drastiques" en prévision de l'augmentation du déficit budgétaire pour l'année prochaine. Ainsi, un récent sondage d'opinion montre que 80% des citoyens bataves préféraient réduire le budget de l'aide au développement à 0,6 pour cent du PNB.
    L'on peut lire ceci dans l'article en question: "Désormais, la norme européenne pour le niveau de l'aide au développement est à 0,7 pour cent. Les Pays-Bas ont traditionnellement dépensé plus que ce pourcentage mais le cabinet Rutte [cabinet de la coalition néerlandaise actuelle formée par le parti populaire des libéraux démocrates du VVD et celui des chrétiens démocrates du CDA] a déjà réduit de presqu'un milliard d'euros le budget consacré à l'aide au développement. La question n'est plus de savoir si le budget pour l'aide va encore subir des coupes budgédaires mais à combien celles-ci s'élèveront.
    Lié à la politique au développement du Royaume-Uni, le quotidien britannique The Guardian indiquait  que le Centre pour la politique commerciale et de développement (CTPD), une ONG zambienne, a exhorté le Royaume-Uni de maintenir son soutien aux autorités zambiennes chargées des recettes fiscales pour que les revenus engendrés par les compagnies minières et autres multinationales rapportent davantage en recettes fiscales. En outre, le haut-commissariat britannique a lancé un financement à hauteur d'un million de livres sterling pour la période de 2012/2013 dans le but de fournir son soutien aux projets en Afrique du Sud liés à la prospérité, au commerce et à la croissance bas carbone.
    En fin, nous avons rencontré Mme. Hindou Oumarou Ibrahim, directrice de l'Association des Femmes Peules Autochtones du Tchad (AFPAT) et représentante de la région du Sahel au Comité exécutif du Comité de coordination des peuples autochtones d'Afrique (IPACC). Elle nous a parlé du concept de "peuples autochtones" et notamment de leur situation actuelle à la lumière de la crise alimentaire au Sahel.

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