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La Société Civile Africaine appelle les Ministres de l'Environnement à exiger un accord juste, équitable et ambitieux à Paris



  • Réunie au Caire en Egypte du 2 au 6 mars cette semaine dans le cadre de la Conférence des Ministres Africains de l’Environnement (CMAE), la société civile Africaine appelle les décideurs du continent à se prononcer pour un accord juste équitable et ambitieux à Paris .

     L’enjeu : Pas de développement durable sans énergie renouvelable. Cette année encore, 70% de la population en Afrique subsaharienne n’a toujours pas accès à l’électricité et cuisine au bois de chauffe. Elle est vulnérable aux maladies induites par la pollution de l’air intérieur et ne peut combattre la pauvreté. Paradoxe, alors même qu’un énorme potentiel en efficacité énergétique et en énergies renouvelables, abordables pour les ménages, et sans impact sur le changement climatique existent, l’Afrique continue de dépendre des énergies les plus rares et chères qui plombent d’année en année l’économie de nos pays déjà pauvres et vulnérables face au changement climatique. « La feuille de route de la CMAE doit déboucher sur une feuille de route claire pour enclencher la transition vers les énergies renouvelables surtout pour les plus vulnérables » selon Davy Wohary de Afhon Côte d’Ivoire.

     La priorité : La transition des énergies fossiles vers les énergies renouvelables. L’Afrique ne représente aujourd’hui que 6% de la consommation énergétique mondiale. Les états font essentiellement recours au fioul, au gaz et au charbon ce qui les contraint à une dépendance lourde aux énergies polluantes de plus en plus chères, avec des conséquences économiques et sanitaire considérables.

     La solution : Investir maintenant et massivement dans les énergies renouvelables : le potentiel existe. Le prix de la technologie solaire a chuté de -80%; 5,7 millions d’individus travaillent déjà dans le secteur des renouvelables ; 22% de l’électricité dans le monde est renouvelable en 2012. En Afrique, ce sera créateur d’emplois verts et d’économie locale, et générateur de revenus, d’éducation, de production alimentaire, de systèmes de santé de meilleure qualité, et favorable à l’émancipation des femmes. Seulement, la volonté politique affirmée, les technologies adaptées et les financements font encore trop souvent défaut.

    2015 est une année stratégique avec deux agendas qui convergent. La CMAE peut et doit mettre l’accent sur cet enjeux clés pour faire de l’accès à l’énergie pour tous une réalité d’ici 2030. Vous, gouvernants africains, pouvez montrer l’exemple et changer la donne en déployant des programmes et projets pour le développement des énergies renouvelables et d’efficacité énergétique pour les plus démunis, en vous inspirant des bonnes pratiques et projets qui existent déjà dans vos pays, et en demandant un soutien international pour y arriver. « Il ne nous reste plus beaucoup de temps avant Paris, la CMAE doit donc faire de la lutte contre les changements climatique un outil contre la pauvreté, elle doit également décliner les attentes d’un accord ambitieux et juste pour l’Afrique » martèle Ahmed Sekou Diallo directeur exécutif de AFAD Mali.

    Communiqué de presse

    [CdP21-climat]

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