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Le développement africain face aux disparités régionales



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    Après la troisième édition du forum international Afrique développement, la dynamique de croissance reste l’objet de toutes les attentions des chefs d’Etats africains. Une situation que le banquier du groupe CM-CIC, Christophe Mazurier, explique par les très fortes inégalités persistantes entre les pays du Sud. Un constat que ne manque pas de partager le directeur de la BERD, Laurent Charbier qui vient de dévoiler la « stratégie pays » du Maroc…

    La manifestation organisée au Maroc, au Hyatt Regency de Casablanca, avait vocation à élaborer « une vision commune de promotion des partenariats économiques entre les pays africains ». De nombreux dirigeants étaient présents pour l’occasion, membres de gouvernement, chef d’entreprises et autres leaders associatifs. Parmi les axes de travail abordé pendant la réunion : l’énergie, l’agro-alimentaire et les infrastructures.

    Une initiative salutaire, alors que le directeur du groupe CM-CIC, Christophe Mazurier, rappelait dans sa dernière chronique au journal Les Echos que « le poids des émergents dans la croissance mondiale est loin d’être aussi homogène qu’on ne le pensait ». Selon le rapport des Nations Unies (CNUCED), l’investissement aurait même reculé dans quelques pays d’Afrique. Tandis que l’Afrique subsaharienne continue de recevoir des fonds de l’étranger, les pays du Maghreb et du Moyen-Orient seraient victimes du contexte géopolitique…

    Cette réalité n’a d’ailleurs pas échappé à la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement. En effet, son directeur Laurent Chabrier vient de présenter un « plan pays » pour le Maroc, qui bénéficie au contraire de ses voisins, « d’une grande stabilité ». Le seul pays du Maghreb qui soit resté à l’écart des printemps arabes bénéficie désormais des financements de l’AFD (France), de la KFW (Allemagne), d'USAID et Millenium Challenge (Etats-Unis)…

    En revanche en Algérie ou en Tunisie, les pouvoirs publics continuent de subir d’importants troubles économiques. C’est pourquoi, le président Bouteflika a notamment annoncé son intention « de renforcer la résilience de l’économie notamment face à des chocs externes ». Pour trouver des financements, les pays en développement pourront à l’avenir s’appuyer sur la Banque de Développement des BRICS

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