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COP22 : la présidente du REFELA fait le plaidoyer du rôle de la femme dans l'adressage des questions environnementales



  • Dans un forum thématique 1 axé sur «Pour un partenariat des acteurs au service du financement des territoires résilients» du Sommet des élus locaux et régionaux pour le climat, la présidente du Réseau des Femmes Élues Locales d’Afrique (REFELA) et maire de la commune de Bangangté (région de ouest-Cameroun), Célestine Ketcha Courtès, a encore fait retentir de la plus belle manière, dans la ville historique de Marrakech (Maroc), la voix des femmes, le 14 novembre 2016.

    En effet, dans le panel 1 formé dans ce forum thématique, Célestine Ketcha Courtès a déroulé les bonnes pratiques communales implémentées au Cameroun en général et dans son ressort territorial en particulier.

    Le projet phare des latrines écologiques implémentées dans la ville de Bangangté a été partagé avec les autres édiles venus de par le monde. «Les latrines écologiques permettent de récupérer les urines et fèces et transformer en intrant agricole. Un projet monté à partir d’une coopération décentralisée tripartite…», a-t-elle reconnu.

    Dès l’entame de son propos, la présidente du REFELA relève que la question de la femme et celle des financements lui tiennent à cœur. Ainsi, «des programmes d’adaptation et d’atténuation face aux changements climatiques ne peuvent être atteints qu’en impliquant la femme qui est au centre de toutes les activités de la famille», soutient-elle.

    Non sans avoir relevé, pour le fustiger, la place dérisoire qu’occupent encore les femmes aussi bien sur les plans international (9 femmes seulement sur 190 chefs d’État dans le monde et moins de 6% des femmes au niveau des collectivités locales) et nationaux. Une situation regrettable quand on sait que «les femmes représentent plus de 51% de la population mondiale», mais continuent d’occuper une place très en deçà des engagements jusqu’ici pris.

    Et l’élue locale camerounaise de renchérir : «En Afrique près de 60% de la population pauvre est femme». Et le membre du Conseil mondial des maires pense que pour que la femme joue pleinement son rôle, il faut lui apporter des moyens d’action».

    Pour donner des moyens d’action à la gent féminine, Mme Courtès a encouragé les réseautages et plaidé pour la mise sur pied d’une législation qui accompagne et encadre les fonds disponibles pour la lutte efficace contre le réchauffement climatique.

    Il est à relever qu’au cours de la séance d’ouverture du Sommet des élus locaux pour le climat, ayant pour thème central : «Financer la mutation durable des territoires», comme un seul homme les intervenants ont réitéré le rôle principal qu’occupent les acteurs locaux et régionaux dans l’implémentation des politiques de développement et l’importance de leur apporter un soutien à la hauteur de leurs interventions ou actions sur le terrain.

    Dans cette perspective, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du royaume du Maroc, et par ailleurs président de la COP22, Salaheddine Mezzouar, a recommandé «le renforcement de l’autonomie des gouvernements locaux et la reconnaissance du rôle crucial des acteurs communaux».

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    [CdP22-climat]

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