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L'USAID fait tout son possible pour accélérer le développement de l'Afrique



  • (Résumé des propos de l'administrateur adjoint de cette agence, M. Lloyd Pierson) (1260) Par Charles W. Corey Rédacteur du « Washington File »
    Washington - Le Bureau des affaires africaines de l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) fait tout ce qu'il peut pour aider l'Afrique subsaharienne à atteindre ses objectifs de développement, conformément au ferme engagement du président Bush auprès du continent, a déclaré, le 28 septembre, l'administrateur adjoint de l'USAID pour les affaires africaines, M. Lloyd Pierson.
    Lors d'une interview accordée au journaliste du « Washington File » au siège de l'USAID à Washington, M. Pierson a déclaré : « Nous abordons tout ce que nous faisons dans le domaine du développement avec un sentiment d'urgence. Les gens ont besoin d'emplois... d'éducation... de nourriture... de meilleurs soins... et d'une bonne qualité de vie. Et nous voulons des résultats - nous voulons montrer que nous pouvons réagir rapidement. »
    M. Pierson, un africaniste de longue date qui a été chef des opérations au Corps de la paix et directeur de la division Afrique au sein de l'Institut républicain international (IRI) - a rappelé que tout au long de sa carrière, il avait entendu des gens, dans des centaines de villages africains, parler de ce qu'ils voulaient dans leur vie.
    Leurs besoins et leurs souhaits, a-t-il dit, ne sont pas différents de ceux exprimés dans les villes américaines. « De quoi parlons-nous ? De meilleurs soins médicaux, d'éducation, d'une meilleure qualité de vie. De la capacité de cultiver la terre et d'en vendre le produit sur les marchés. Et d'un gouvernement qui fonctionne. »
    « Les gens sont tous les mêmes, où qu'ils soient, et ils ont souvent les mêmes exigences », a-t-il déclaré, ajoutant que son bureau s'attachait à aider les peuples de l'Afrique à obtenir ce qu'ils voulaient.
    Le gouvernement Bush se soucie de l'Afrique
    Afin d'illustrer « l'engagement compatissant et humanitaire du président Bush en Afrique », M. Pierson a déclaré : « Lorsque je parle avec des professionnels qui sont à l'USAID depuis longtemps, ils me disent que le budget de ce bureau a presque doublé au cours des dix dernières années. »
    Durant l'année budgétaire 2005, sous la direction de M. Pierson, le Bureau des affaires africaines a géré plus de 1,4 milliard de dollars au titre de l'aide au développement, de l'amélioration des soins médicaux, de la survie infantile et de l'initiative de lutte contre le sida en Afrique. Douze des 15 pays sélectionnés pour bénéficier du Plan présidentiel d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) sont africains, et l'USAID est l'une des principales agences de mise en œuvre de ce plan.
    Les programmes de l'USAID en Afrique contribuent directement aux priorités énumérées dans le plan stratégique commun du département d'État et de l'USAID pour les années budgétaires 2004 à 2009, particulièrement dans le domaine du développement durable et des dossiers d'intérêt mondial.
    Les pièces maîtresses de l'aide de l'USAID en Afrique subsaharienne sont les quatre initiatives présidentielles lancées durant l'année budgétaire 2002 : l'Initiative de lutte contre la faim en Afrique (IEHA), l'Initiative TRADE (qui est maintenant absorbée par la nouvelle Initiative en faveur de la compétitivité des entreprises africaines sur le marché mondial), le Partenariat pour la forêt du bassin du Congo, et l'Initiative en faveur de l'éducation en Afrique, auxquelles s'ajoute le PEPFAR lancé durant l'année budgétaire 2004. D'autres éléments clés de la politique africaine du gouvernement des États-Unis sont l'Initiative de lutte contre la corruption en Afrique, l'Initiative sur les conflits, et l'Initiative Leland, qui vise à faciliter l'accès aux techniques de l'information.
    L'importance stratégique de l'Afrique
    Le gouvernement Bush a pris de nouveaux engagements envers l'Afrique lors du récent sommet du Groupe des Huit grandes démocraties industrialisées (le G8, qui comprend la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne, le Japon, l'Italie, le Canada et la Russie) à Gleneagles (Écosse), et lors du Forum de l'AGOA (Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique subsaharienne) qui s'est tenu à Dakar (Sénégal). « Il s'agit de trouver des solutions aux problèmes de l'Afrique (...) le paludisme, la famine, le VIH/sida, le développement économique. L'engagement est bien là », a déclaré M. Pierson.
    Même si cela n'est pas facile, a-t-il ajouté, le gouvernement Bush luttera pour que des ressources continuent d'être affectées à l'Afrique, un continent qui, selon lui, revêt une « importance stratégique » pour les États-Unis.
    Il a déclaré que lors d'une récente réunion au Bureau des affaires africaines, la nouvelle secrétaire d'État adjointe aux affaires africaines, Mme Jendayi Frazer, avait réaffirmé que divers ministères du gouvernement des États-Unis coopéraient étroitement, sous la houlette du président Bush et grâce au soutien total du Congrès, afin d'obtenir des résultats en Afrique.
    Dans ce contexte, il a attiré l'attention sur l'Initiative en faveur de l'éducation en Afrique (AEI), qui va doubler de 200 à 400 millions de dollars sur quatre ans et qui vise à améliorer les chances d'éducation de millions d'enfants dans l'ensemble de l'Afrique subsaharienne, et l'Initiative en faveur de la compétitivité des entreprises africaines sur le marché mondial, qui vise à consacrer 200 millions de dollars sur cinq ans à améliorer les conditions de travail des entreprises privées en Afrique et à encourager la diversification des exportations.
    Tendances positives
    Les participants à cette réunion, a ajouté M. Pierson, ont également souligné l'importance de la paix, de la démocratie et de la croissance économique en Afrique, et les progrès qui ont déjà été réalisés dans ces domaines.
    « S'il reste encore des problèmes à régler, il se passe des choses positives en Afrique. » Les responsables américains se concentrent sur l'importance de la coopération avec les organisations régionales telles que l'Union africaine et le NEPAD (Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique).
    Passant en revue les tendances positives qui se sont manifestées en Afrique, M. Pierson a identifié deux facteurs qui ont eu une profonde influence : la fin de la guerre froide, et la fin de l'apartheid en Afrique du Sud. Ces deux phénomènes ont en effet trop longtemps influencé le déroulement des événements en Afrique, a-t-il affirmé.
    Pleins feux sur les jeunes Africains
    Quant à l'avenir, M. Pierson a déclaré que son bureau avait l'attention de se concentrer de plus en plus sur les jeunes. « Traditionnellement, les jeunes ont grandi au sein d'une communauté, avec leurs parents et leurs grands-parents, leur culture et leurs traditions. Or l'un des plus profonds bouleversements démographiques en Afrique affecte les jeunes. »
    « Lorsque vous voyez des projections de 40 millions d'orphelins du sida au cours des cinq prochaines années, (...) un nombre incroyable d'Africains grandiront sans liens familiaux. Ajoutez à cela le nombre d'enfants grandissant au sein de mouvements d'insurrection et les « enfants de la nuit » au nord de l'Ouganda (...) Ces enfants grandissent sans culture traditionnelle. »
    Il faut trouver des moyens, a-t-il dit, par le truchement de l'industrie agro-alimentaire et autres entreprises, de multiplier les débouchés pour ces enfants, afin de leur permettre de rester dans les régions rurales.
    Il a par ailleurs déclaré que l'on prévoyait que le golfe de Guinée rapporterait plus de 200 milliards de dollars de revenus pétroliers au cours des dix prochaines années, et averti que ce « chiffre mirobolant » ouvrait la porte à d'intéressants courants, y compris la richesse et les conflits.
    Si ces revenus sont répartis entre plusieurs pays, alors la façon dont les États-Unis coopéreront avec eux sera de la plus haute importance, car il s'agira de « les encourager à utiliser leurs propres revenus pour répondre à leurs propres besoins de développement ».
    (Les articles du «Washington File» sont diffusés par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://usinfo.state.gov/fr/)
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