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Une pétition contre Coca-Cola, en vue de forcer le géant de la boisson gazeuse à un accord de partage des avantages



  • Il y a quelques mois, une coalition d’organisations non gouvernementales et de scientifiques ont mis en lumière le fait que des édulcorants dérivés d’une ressource génétique, la Stévia, est largement utilisée dans les produits de plusieurs entreprises. Aussi, ont-ils exigé de ces entreprises qu’elles signent un accord de partage juste et équitable des avantages avec les communautés autochtones Guarani, détentrices du savoir traditionnel relatif aux vertus de cette plante. À la suite de ces appels, des groupes autochtones sud-américains (les Pai Tavytera et les peuples Kaiowa) ont dénoncé dans une déclaration conjointe l’exploitation de leurs savoirs et de leur biodiversité par des entreprises multinationales et demandent à celles-ci d’entrer en négociation avec eux.

    Alors que certaines entreprises multinationales qui utilisent cet édulcorant dans leurs productions ont manifesté un intérêt plus ou moins marqué pour engager des pourparlers visant au partage juste et équitable des avantages avec les détenteurs de ces savoirs traditionnels (notamment Evolva et Nestlé), la multinationale Coca-Cola a refusé de se soumettre à cette demande.

    Depuis, un appel est lancé par trois ONGs (Public Eye, France Libertés et SumOfUs), en vue de mettre la pression sur la compagnie américaine Coca-Cola. En ce 22 novembre 2016, sur les 200.000 signatures requises pour ce faire, 178.313 ont été récoltées. Il reste donc encore 21.687 signatures pour ce faire.

    Pour rappel, le principe du partage juste et équitable des avantages avec les communautés autochtones ou locales, du fait de l’utilisation de leurs savoirs traditionnels, découle des termes de l’article 5(5) du Protocole de Nagoya.

    Le Protocole de Nagoya est une convention internationale entrée en vigueur le 12 octobre 2014. Il vise à organiser d’une part, l’accès des bioprospecteurs, c’est-à-dire à des personnes intéressées à leur recherche et à leur collecte aux ressources génétiques et aux savoirs traditionnels qui y sont associés ; et d’autre part, au partage juste et équitable des avantages monétaires et non monétaires qui découlent de l’utilisation de ces ressources génétiques et savoirs traditionnels.

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