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Assemblée Générale de l'ONU : M. Peter Thompson passe le flambeau, satisfait de l'élan impulsé à la réalisation des objectifs de développement durable



  • « Le temps est venu de prononcer mes derniers mots du haut de cette tribune », a déclaré, cet après-midi, M. Peter Thompson, des Fidji, Président de la soixante et onzième session de l’Assemblée générale, qui a passé le marteau à M. Miroslav Laj%u010Dák, de la Slovaquie, en présence du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres.

    Premier Président de l’Assemblée générale à avoir prêté serment, participé au dispositif de transparence financière et compté exclusivement sur le budget ordinaire et les contributions pour financer son cabinet, M. Thomson a tiré sept conclusions de son mandat dont la moindre n’est pas l’élan impulsé à la réalisation des objectifs de développement durable.  Mais, a avoué le Président sortant, « le joyau de la couronne » a été la Conférence sur les océans.   

    La Conférence, qui s’est tenue du 5 au 9 juin 2017, à New York, a produit un « Appel à l’action » pour inverser la tendance au déclin d’un milieu marin menacé par les activités humaines.  Une nouvelle communauté d’acteurs, s’est enorgueilli M. Thomson, s’est mobilisée autour de l’objectif 14 du Programme de développement durable à l’horizon 2030, donnant lieu à 1 400 engagements volontaires pour faire de notre lien avec l’océan, une relation de « durabilité, de respect et d’équilibre ».

    De son expérience de Président de l’Assemblée générale, M. Thompson a présenté ses sept conclusions principales et, d’abord, le fait que « nous ayons réussi ensemble à impulser un élan aux objectifs de développement durable et imprimé un caractère positif à leur perspective de mise en œuvre ».  Mais les progrès sur chacun des 17 objectifs de développement durable sont inégaux, entre les régions, les sexes et les populations d’âge, de revenus et d’endroits différents, y compris entre les citadins et les ruraux.

    Troisièmement, a poursuivi le Président de l’Assemblée générale, il faut corriger les graves lacunes dans la sensibilisation du public à ces objectifs si l’on veut parvenir à la transformation des systèmes et des comportements nécessaire à une vie durable sur cette planète.  Des faiblesses existent aussi dans les capacités et les facultés du système des Nations Unies, lesquelles compromettent l’octroi d’un appui efficace et cohérent aux États Membres.

    Cinquièmement, a ajouté le Président, la Conférence sur les océans a démontré les avantages qu’il y a à réunir un large éventail d’acteurs autour des objectifs de développement durable.  Les partenariats et la collaboration sont « les clefs du succès » et une approche plus systématique est nécessaire pour faciliter cette collaboration. 

    Sixièmement, il faut changer profondément le financement et éloigner le système financier des investissements non viables.  Le secteur privé doit davantage investir dans les pays en développement, en particulier dans l’énergie et les infrastructures.  Nous devons voir, a insisté le Président, une augmentation substantielle de l’aide au développement, une amélioration tout aussi substantielle de la coopération internationale en matière fiscale et un alignement des politiques commerciales et économiques avec les objectifs de développement durable, en se concentrant sur l’inclusion et la durabilité.  En la matière, les Nations Unies ont un rôle important à jouer pour ce qui est de réunir les principaux partenaires et de plaider en faveur d’une action efficace.

    Enfin, « nous devons embrasser le pouvoir de l’innovation et de la technologie » pour accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement durable et lutter contre les changements climatiques, à la vitesse et à l’échelle requises.  « Je ne saurais trop insister sur ce message », a martelé le Président, devant la nécessité de gérer les risques et de saisir toutes les opportunités pour le bien commun de l’humanité et de la planète. 

    « Je termine cette soixante et onzième session comme je l’ai commencée, totalement convaincu que la seule façon de sauver l’avenir de nos petits-enfants sur cette planète est de mettre fidèlement en œuvre l’Accord de Paris sur les changements climatiques et le Programme de développement durable à l’horizon 2030 », a conclu le Président.  « En tant qu’espèce, nous n’avons pas survécu si longtemps pour nous faire battre par l’avarice », a-t-il ajouté.  « Nous avons les ressources, nous avons le plan, nous avons l’universalité et nous avons, certainement, l’ingéniosité. » 

    « Merci pour votre vision, votre énergie et votre voix » qui nous rappelle notre condition d’enfant devant le directeur d’école, a plaisanté le Secrétaire général de l’ONU.  Plus sérieusement, M. António Guterres a souligné que « l’esprit d’unité » que le Président sortant a su insuffler revêt une importance particulière en ce jour où l’on commémore le seizième anniversaire des « horribles » attaques terroristes contre le World Trade Center et d’autres cibles.  Le Secrétaire général est revenu sur les faits saillants de cette soixante et onzième session: l’adoption de la Déclaration de New York sur les réfugiés et les migrants, la résolution sur l’examen quadriennal des activités opérationnelles de développement, la création de la Banque de technologies pour les pays les moins avancés (PMA), l’adoption du cadre des indicateurs pour les objectifs et les cibles du Programme 2030 et, bien sûr, la Conférence sur les océans qui a montré le grand impact que peuvent avoir les petits États insulaires en développement comme les Fidji dans la définition de l’agenda international et la recherche de solutions aux problèmes communs.

    Le Secrétaire général s’est félicité de ce que l’Assemblée générale ait continué de servir de forum aux problèmes mondiaux urgents, tels que la traite des personnes, et d’ouvrir ses portes à des « partenaires essentiels » comme la société civile, le secteur privé, et surtout les jeunes.  Il a remercié le Président sortant pour avoir fait sienne sa proposition de créer le Bureau de lutte contre le terrorisme, un élément clef des réformes qu’il a lancées.

    « M. Thomson, vous aviez dit que vous vouliez être jugé à l’aune de l’impulsion donnée à la mise en œuvre du Programme 2030 et bien, aujourd’hui, vous pouvez être très fier de votre travail », a conclu le Secrétaire général, avant de souhaiter « bonne chance » au Président de la soixante-douzième session de l’Assemblée générale, M. Miroslav LajDák, de la Slovaquie, qui a prêté serment dans cet après-midi même, après la minute de silence traditionnelle.

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