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Restitution de l'Initiative-Eau de la Francophonie



  • Atelier de restitution de l’Initiative-Eau de la Francophonie : Les acteurs francophones échangent sur le renforcement de la gouvernance locale pour un accès durable à l’eau et à l’assainissement

     

    Du 27 au 30 avril 2015, dans le cadre de l’Atelier de restitution de la 2e phase de l’Initiative-Eau de la Francophonie (I-Eau), une soixantaine d’acteurs francophones de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement se sont réunis à Bamako (Mali) pour échanger autour du thème « Eau, assainissement et Gouvernance locale : vecteurs de développement durable ».

    Venus du Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal, et du Togo, ainsi que de la Suisse, les participants étaient des élus locaux des collectivités bénéficiaires de l’Initiative-Eau, les responsables des ONG nationales partenaires de l’I-Eau, les représentants des structures nationales en charge de l’eau et de l’assainissement des 5 pays de l’Afrique de l’Ouest sus cités, et les partenaires techniques et financiers, notamment le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Conseil des Collectivités Territoriales (CCT) de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), ENDA Energie, le Parlement Mondial de la Jeunesse pour l’Eau (PMJE) et Eau Vive. Etaient également représentés le Réseau francophone genre et climat et de la Plateforme internationale des réseaux jeunesse de la Francophonie (PIRJEF), ainsi que 4 localités et communes du Programme francophone d’appui au développement local (Profadel/OIF) qui ont mis en œuvre des projets eau et assainissement, ainsi que le réseau.

    L’Atelier poursuivait un triple objectif : (i) faire la synthèse et mutualiser les bonnes pratiques apprises en matière de gestion intégrée des ressources en eau à l’échelle locale, (ii) renforcer les compétences des autorités et acteurs locaux en matière de planification, maîtrise d’ouvrage et suivi-évaluation, et (iii) contribuer à enrichir la réflexion sur la démarche de l’I-Eau et du Profadel/OIF, dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle programmation 2015-2018 de l’OIF.

    Les 4 jours de travaux ont permis aux participants d’échanger longuement sur les résultats et la démarche de l’Initiative-Eau et du Profadel/OIF ; d’identifier les points d’amélioration de la stratégie d’intervention de ses 2 actions phares de l’OIF en matière d’accès à l’eau potable et d’appui au développement des communautés de base ; de débattre de l’importance de la maîtrise d’ouvrage dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, des nouveaux défis de ce secteur face aux changements climatiques, et de la place des femmes et des jeunes dans les initiatives mises en œuvre au niveau local. Les nombreux et riches échanges – nourris par la visite des projets dans les communes de Mandé et de Kalifabougou, ainsi que par les séances de sensibilisation – ont permis de relever des insuffisances dans la gestion des services d’eau et d’assainissement, et dans le fonctionnement des cadres de concertation ou des dispositifs de suivi mis en place dans les collectivités bénéficiaires. Ces échanges ont abouti à des propositions concrètes susceptibles d’améliorer la gestion des services d’eau et d’assainissement en Afrique rural francophone. Ces pistes de solution entrent dans le cadre des perspectives dégagées pour la suite de l’Initiative-Eau conformément à la programmation 2015-2018 de l’OIF.

    A l’issue des travaux, les recommandations formulées par les participants ont porté principalement sur le renforcement de la gouvernance locale des services d’eau et d’assainissement ; une prise en compte effective des enjeux de l’eau et de l’assainissement dans les négociations sur le climat, en particulier pour l’adaptation aux changements climatiques, et l’invitation des pays participants à inclure l’adaptation du secteur de l’eau et de l’assainissement dans les Contributions déterminées prévues au niveau national (CDPN) ; la sensibilisation et la mobilisation des autorités locales pour bénéficier des opportunités offertes par les ODD et l’adoption d’un nouvel accord ayant valeur juridique sur les changements climatiques ; une meilleure intégration du genre dans les initiatives locales d’accès à l’eau et l’assainissement ; et le renforcement de l’appui aux initiatives portées par la jeunesse dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. Les conclusions et les recommandations de l’atelier sont disponibles ci-joints.

    L’Initiative-Eau de la Francophonie a pour objectif d’appuyer et d’accompagner les États et gouvernements dans la Gestion intégrée des ressources en eau dans la perspective de l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et de renforcer les compétences des acteurs locaux en la matière. Elle est mise en œuvre en partenariat avec la Fondation Prince Albert II de Monaco (FPA2), la Principauté d’Andorre et le ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec (MRIF). Après une phase I en 2009-2011, la phase II (2012-2014) est mise en œuvre au Burkina Faso, Mali, Niger et Haïti.

    Le Profadel/OIF vise à renforcer les capacités des communautés de base et à mettre à leur disposition des outils méthodologiques qui contribueront à assurer le développement de leurs localités, en concordance avec les stratégies nationales de lutte contre la pauvreté. Il est mis en œuvre en Afrique de l’Ouest (Togo et Sénégal) et en Afrique Centrale (Rwanda).

    Dans le cadre de la nouvelle programmation 2015-2018 de l’OIF, les initiatives de la Francophonie en matière d’eau, d’assainissement et de développement local, viseront à contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre du Programme de développement pour l’après-2015 et des Objectifs du développement durable, qui seront adoptés en septembre 2015. Elles s’inscrivent dans l’Objectif stratégique 7 (Mission D), et le programme « Intégration des Objectifs du développement durable ».

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