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Le Canada peut intégrer de grandes quantités d'énergie éolienne de façon fiable et rentable selon un rapport



  • Une nouvelle analyse technique démontre que de faire passer la contribution de l’énergie éolienne à 35 pour cent de notre portefeuille énergétique permet de réduire les émissions et de générer de nouveaux débouchés d’exportation.

    Le Canada peut produire plus d’un tiers de son électricité grâce à l’énergie éolienne sans compromettre la fiabilité du réseau, et par le fait même, tirer profit de retombées économiques et environnementales. C’est ce que conclut une nouvelle étude sur l’intégration de l’énergie éolienne produite par l’Association canadienne de l’énergie éolienne (CanWEA).

     

    L’Étude pancanadienne sur l’intégration de l’énergie éolienne est la première en son genre à examiner en profondeur les coûts de production et les avantages de l’intégration de quantité importante d’électricité de source éolienne dans le réseau électrique du Canada. En outre, elle recense les défis opérationnels susceptibles d’en découler et en présente les solutions les plus efficaces.

     

    L’étude offre des données inédites aux services publics d’électricité, aux opérateurs des réseaux électriques et aux décideurs. Il s’agit d’une plateforme technique qui peut sous-tendre l’élaboration de politiques énergétiques à l’échelle provinciale, régionale et nord-américaine fondées sur de solides bases techniques. L’étude crée également une base concrète pour de futurs analyses et travaux de recherche plus approfondis en la matière. 

     

    Le fait de bien comprendre l’intégration d’une plus grande quantité d’énergie éolienne dans le réseau d’électricité du Canada sert nos objectifs de développer les sources d’énergie non polluantes et de passer à une économie à faible teneur en carbone, explique l’honorable Jim Carr, ministre des Ressources naturelles du Canada. Le gouvernement du Canada appuie les technologies propres qui favorisent l’efficacité énergétique, assainissent de manière intelligente le réseau électrique et soutiennent la croissance économique durable et la concurrence. »

     

    Cette étude arrive à point, vu l’engagement du Canada de passer à une économie sobre en carbone. Elle présente quatre scénarios pancanadiens d’intégration de l’éolien dans le réseau, compris entre 5 pour cent et 35 pour cent des besoins en électricité prévus en 2025, en tenant compte des exportations vers nos voisins du Sud. L’analyse révèle que le Canada peut passer à un approvisionnement de 20 et de 35 pour cent de manière fiable et efficace.

     

    « Les sources d’énergie abordables, fiables et sans émissions – comme l’éolien – réduiront les gaz à effet de serre et assainiront notre réseau électrique, de sorte que cette électricité propre pourra être utilisée pour alimenter les véhicules, les bâtiments et les industries, en plus de créer des possibilités d’exportation. L’étude technique nous permet de comprendre comment optimiser cette source d’énergie non polluante, précieuse et sous-exploitée, pour réaliser les importantes réductions d’émissions qui s’imposent si l’on veut freiner les changements climatiques », rapporte Robert Hornung, président de CanWEA.

     

    D’après les estimations de l’étude, le coût des nouvelles lignes de transmission nécessaires pour le transport de l’électricité additionnelle d’origine éolienne entre provinces et entre le Canada et les États-Unis serait recouvré en quelques années. De plus, la quantité de réserve nécessaire pour assurer la fiabilité du réseau est minime, soit une faible proportion de la puissance éolienne totale installée.

     

    Dans les scénarios étudiés, l’énergie éolienne remplace la production d’énergie dans les centrales thermiques les plus coûteuses et les moins efficaces, soit celles au gaz naturel et au charbon. À mesure que les combustibles fossiles sont remplacés par l’énergie éolienne, les gaz à effet de serre s’en trouvent réduits.

     

    Les retombées économiques des ressources éoliennes évaluées dans les scénarios se divisent en deux volets. Premièrement, on remarque une baisse des coûts de production au Canada grâce au remplacement de la production thermique, qui implique des coûts en carburant, par l’énergie éolienne, le vent étant une ressource « gratuite». Deuxièmement, des revenus seront générés par une exportation accrue vers les États-Unis. Il est à noter que l’étude ne chiffre pas les investissements requis pour les nouveaux projets ni leur interconnexion.

     

    « Les avantages de l’énergie éolienne sont bien connus, certes, mais ce projet de près de trois ans permet aux décideurs de comprendre comment on peut les maximiser alors que le Canada adopte des mesures pour mettre à profit cette abondante ressource renouvelable », explique Bahman Daryanian du groupe GE Energy Consulting, directeur technique et gestionnaire de projet de l’étude.

     

    « Le projet confirme que toutes les provinces canadiennes disposent de ressources éoliennes de qualité. Nous disposons d’un outil précieux qui nous aidera à mieux examiner et à comprendre la question de l’intégration de l’éolien », souligne Charlie Smith, directeur général du Utility Variable-Generation Integration Group (UVIG) et membre actif du comité consultatif technique de l’étude. « L’étude examine notamment les changements que l’on peut apporter à l’exploitation et aux prévisions des centrales thermiques et hydroélectriques actuelles pour rentabiliser de façon optimale l’énergie éolienne disponible. »

     

    « L’équipe du projet a entre autres effectué de nombreuses analyses de sensibilité afin de valider la robustesse et la fiabilité des résultats de l’étude; le potentiel éolien du Canada est exceptionnel et la production éolienne correspond de façon remarquable au profil saisonnier de la consommation en électricité», ajoute Dariush Faghani, de DNV GL, conseiller auprès de CanWEA pour le projet.

     

    L’étude a été réalisée par GE en partenariat avec Vaisala, Electranix, EnerNex et Knight Piésold. Des conseils ont également été fournis par CanWEA, DNV GL et un comité consultatif technique formé de représentants des organisations suivantes :

     

    • Alberta Electricity System Operator (AESO)
    • BC Hydro
    • Hydro-Québec
    • Société indépendante d’exploitation du réseau d’électricité (SIERE)
    • ISO New England (ISO-NE)
    • Manitoba Hydro
    • Midcontinent Independent System Operator (MISO)
    • National Renewable Energy Laboratory (NREL)
    • New York Independent System Operator (NYISO)
    • SaskPower
    • Utility Variable-Generation Integration Group (UVIG)
    • Western Electricity Coordinating Council (WECC)

    L’étude a été financée par CanWEA et Ressources naturelles Canada (RNCan), par l’intermédiaire de l’Initiative écoÉNERGIE sur l’innovation. Les données et la modélisation ont été fournies par Environnement et Changement climatique Canada.

    Le contenu de l’étude ne reflète pas nécessairement l’opinion du gouvernement du Canada ni celle des membres du comité consultatif technique ou des organisations qu’ils représentent.

    L’Étude pancanadienne sur l’intégration de l’éolien est disponible sur le site Web de CanWEA.

     

    Source : CanWEA

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