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Linky s'implante à Grenoble, précurseur de l'innovation en France



  • Crompton Greaves, l'une des six entreprises retenues par ERDF dans le cadre de l'appel d'offres relatif à la fabrication des compteurs électriques Linky, a récemment choisi d'implanter une unité de production dans la banlieue de Grenoble. Tandis que deux millions de boitiers seront fabriqués chaque année, le groupe permettra la création de 200 emplois dans la région. La capitale iséroise renforce ainsi son statut de précurseur de l'innovation en France.

    L'électricité de demain, en France, verra sa production – et donc sa consommation – rationalisée, pour une facture énergétique in fine allégée et des atteintes environnementales – gâchis essentiellement – atténuées. Outre les grandes lignes médiatiques – et parfois décriées – que contient le projet de loi relatif à la transition énergétique discuté en février prochain au Sénat, comme la diminution de la part du nucléaire dans la production électrique, le développement des réseaux électriques intelligents passerait presque inaperçu. Pourtant, ce que l'on appelle les « smart grids » révolutionnera la manière de consommer l'électricité dans le futur, grâce à des réseaux d'interconnexions entre les consommateurs et les producteurs. Tandis que la France s'initie petit à petit à la transition énergétique, la ville de Grenoble fait office de pilier – déjà – en la matière.

    200 emplois créés dans la région grenobloise grâce à Linky

    En 2015, quelque trois millions de foyers français verront l'installation des nouveaux compteurs électriques communicants « Linky », mis en place par la filiale d'EDF dévolue à la distribution d'électricité, ERDF. À terme, ce sont 35 millions de boitiers qui devront être installés d'ici 2021. Basés sur l'immixtion de l'informatique et des nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC), les nouveaux compteurs permettront, entre autres interventions à distance, d'adapter directement la production à la consommation du foyer afin de pallier d'éventuels gâchis. Linky participera également de l'intégration des énergies renouvelables dans le processus de distribution de l'électricité en France.

    ERDF a pour ce faire passé en 2013 un appel d'offres pour la construction des boitiers. Le groupe Crompton Greaves (CG), l'une des 6 entreprises à avoir remporté le marché, a annoncé début décembre par la voix de son PDG Laurent Demortier, qu'une unité de production serait implantée dans la banlieue de Grenoble, à Fontaine. Plus de deux millions de compteurs par an devraient y être fabriqués, pour une création de 200 emplois directs et indirects. L'infrastructure iséroise comprendra le Centre d'excellence pour la technologie « smart grids » et sera bien entendu entièrement équipé pour la fabrication des compteurs Linky.

    Grenoble à la pointe des innovations numériques et énergétiques

    L'implantation d'une unité de production à Fontaine est loin d'être anodine ; le groupe CG a souhaité développer la fabrication des compteurs Linky au plus près du tissu spécialisé des réseaux intelligents. La capitale de l'Isère est réputée pour être l'une des villes françaises les plus avant-gardistes en matière technologique et, surtout, d'innovation. Pour ses recherches dans les domaines du numérique et de l'énergie, deux composantes primordiales de la transition énergétique, Grenoble vient d'ailleurs de se voir attribuer le label « French Tech », qui permettra à son écosystème de start-ups de se développer.

    Tandis que l'investissement, le numérique et l'environnement sont des politiques dévolues aux régions dans le découpage des compétences territoriales, la région Rhône-Alpes apparaît comme l'un des leaders dans le domaine de l'efficacité énergétique et son impact sur l'environnement. Depuis 2005, quelque 20 000 foyers se sont engagés sur la voie des énergies renouvelables dans le cadre des aides attribuées par le Plan régional. Les boitiers Linky, capables de connaître en temps réel la consommation électrique d'un particulier, serviront à maitriser celle-ci tout en permettant potentiellement l'intégration d'une électricité issue de sources renouvelables à l'intérieur du circuit classique.

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