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CDD-16: Ban Ki-Moon prône une nouvelle « révolution verte » pour faire de l’agriculture le moteur du développement durable, notamment en Afrique





  • Alors que les catastrophes naturelles qui viennent de s’abattre sur la Chine et le Myanmar jettent une lueur troublante sur les délibérations de la seizième session de la Commission du développement durable (CDD-16), et dans un contexte persistant de crise alimentaire mondiale, le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a appelé ce matin les ministres de l’environnement et de l’agriculture d’une cinquantaine de pays réunis au Siège à entamer une nouvelle « révolution verte ».

    Après un quart de siècle de relative négligence, l’agriculture est à nouveau au cœur de l’actualité internationale, a déclaré Ban Ki-moon à l’ouverture du segment de haut niveau de la CDD-16. Pour faire face à la flambée des prix des denrées alimentaires et répondre aux besoins d’une population mondiale en pleine expansion, le Secrétaire général a rappelé qu’il a créé, il y a deux semaines, l’« Équipe spéciale sur la crise alimentaire », qui sera, a-t-il promis, « le fer de lance d’une action urgente, concertée et soutenue du système des Nations Unies ».

    « Nous devons œuvrer au développement d’une nouvelle génération de technologies et de méthodes d’exploitation agricole » qui soit capable de relever le double défi qui consiste à renforcer la productivité agricole tout en en limitant l’impact sur l’environnement, a souligné le Secrétaire général, avant d’évoquer les difficultés particulières que rencontrent les petits États en développement et les pays africains, qui ont plus que jamais besoin de l’assistance de la communauté internationale.

    Revenant ensuite sur l’une des questions les plus débattues au cours des travaux de la CDD-16, M. Ban a souhaité que l’on « évalue avec soin les potentiels et les risques que présentent les biocarburants » à la lumière du maintien de la sécurité alimentaire et de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Le représentant d’Antigua-et-Barbuda, qui s’exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a estimé « qu’il était ironique, alors que nous tentons de trouver des solutions aux défis entravant le développement durable des pays en développement, que les négociations commerciales du Cycle de Doha soient dans l’impasse principalement en raison de la question de l’agriculture ».

    Soulignant le potentiel du commerce « pour l’essor de l’agriculture, la promotion du développement rural et le décollage socioéconomique de l’Afrique », il a déclaré qu’un meilleur accès aux marchés des pays développés devait s’accompagner de mesures de renforcement des capacités et de transfert de technologies visant à augmenter la productivité et la compétitivité des pays du continent. Le Ministre de l’agriculture, des forêts et de l’alimentation de la Slovénie, qui intervenait au nom de l’Union européenne, a rappelé que l’Union européenne « restait le plus grand importateur de produits agricoles en provenance de pays en développement » et qu’elle soutenait les politiques permettant à ceux-ci d’accéder à ses marchés.

    Source : ONU
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