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Au Cambodge, l’écotourisme préserve la biodiversité



  • Une initiative d'écotourisme et de conservation de la biodiversité dans les plaines du nord du Cambodge a offert de nouveaux moyens de subsistance à des villageois à faible revenu vivant près d'un endroit prisé par les amateurs d'ornithologie. Elle a aussi permis d'éviter la disparition de l'ibis de Davison, l'une des espèces les plus menacées au monde.

    Suite à cette initiative - que finance le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) par l'intermédiaire du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et que le gouvernement cambodgien et la Wildlife Conservation Society, basée aux Etats-Unis, se sont chargés de mettre en oeuvre - le tourisme au village de Tmatboey, dans la province de Preah Vihear, a augmenté de plus de 25 pour cent par an depuis le lancement du projet en 2004.

    Au cours des sept dernières années, les 327 familles de Tmatboey ont vu leurs perspectives d'emploi et leur niveau de vie s'améliorer. Auparavant, elles dépendaient, pour leur subsistance, de la culture du riz, de la cueillette des produits de la forêt, de la faune et de la pêche saisonnière.

    La mise en culture et le braconnage menaçaient la faune de la région, laquelle compte 40 espèces qui se trouvent sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature, y compris l'ibis géant et l'ibis de Davison, qui font partie des espèces " en danger critique d'extinction ".

    " Quand ma famille mange un oiseau, elle ne se remplit l'estomac qu'une seule fois, explique Yin Sari, ex-braconnier reconverti en guide touristique. Mais je reçois cinq dollars chaque fois que j'emmène des touristes observer les oiseaux et notre communauté gagne des milliers de dollars pour montrer à chaque fois les mêmes volatiles. "

    Les touristes ont contribué à hauteur de plus de 26 000 dollars à un fonds géré par la communauté et dont bénéficient tous les habitants de Tmatboey. Ces sommes sont investies dans des projets de développement du village, comme l'appui à l'agriculture, la réfection des routes et la construction de nouveaux puits et de pompes à eau.

    Non seulement la chasse et de la vente des espèces menacées ont nettement diminué, mais comme le projet préserve l'habitat environnant, le nombre d'ibis de Davison en train de nicher a quintuplé. On est passé d'un seul couple en 2002 à cinq couples en 2010.

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