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La restauration des terres est-elle une solution à l'exode rural?



  • Le Mécanisme mondial (MM) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) collabore avec l'Organisation internationale pour les migrations afin d'explorer plus en profondeur les liens complexes entre la dégradation des terres et la migration.

    Cette collaboration se fait à travers un projet financé par l'Italie : « West Africa: Promoting sustainable land management in migration-prone areas through innovative financing mechanisms ». Son objectif est de fournir des recommandations politiques sur les meilleures pratiques et de stimuler les investissements à long terme dans la restauration des terres, dans le cadre des interventions cherchant à endiguer la migration des zones rurales.

    Les 18 et 19 mai derniers, un atelier a eu lieu à Ouagadougou, au Burkina Faso, dans ce cadre. Il visait à faire avancer le dialogue sur trois sujets :

    -       Utiliser la migration comme une stratégie de résilience pour faire face aux défis entremêlés de désertification, de dégradation des terres, de sécheresse, de changement climatique et de migration ;

    -       Promouvoir les investissements dans la gestion durable des terres et l'adaptation au changement climatique pour renforcer la résilience dans les zones sujettes aux migrations en Afrique de l'Ouest, notamment à travers les investissements directs des migrants par le biais de transferts de fonds ;

    -       Réduire la vulnérabilité et l'insécurité causées par la dégradation des terres, en particulier les effets négatifs de la dégradation des terres sur la croissance de la population, la migration et la pauvreté, et les risques accrus de radicalisation des jeunes vulnérables qui pourrait devenir une cible pour les groupes extrémistes.

    L'événement, qui a eu lieu sous les auspices de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et le Gouvernement du Burkina Faso, a réuni plus de 60 représentants des gouvernements du Burkina Faso, du Niger et du Sénégal, ainsi que des représentants de haut niveau de la CEDEAO et des experts internationaux spécialisés en environnement, en migration et en sécurité.

    Les participants ont convenu que les emplois verts liés aux terres sont une part cruciale de la solution pour endiguer l'exode des communautés rurales en Afrique de l'Ouest. Le MM publiera les résultats de son projet en cours dans un avenir proche, ouvrant la voie à d'autres mesures dans ce domaine.

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