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Les multiples usages du figuier de Barbarie pour lutter contre les effets de la sécheresse



  • La FAO a réuni des experts spécialistes des plantes afin qu'ils mettent en commun leurs connaissances et tentent d'aider les agriculteurs et les décideurs politiques à utiliser de manière plus efficace et stratégique leurs ressources naturelles qui, trop souvent, ne sont pas appréciées à leur juste valeur.

    Alors que la plupart des cactus ne sont pas comestibles, les espèces Opuntia ont beaucoup à offrir, surtout si elles sont traitées comme une culture et non comme une mauvaise herbe. Aujourd'hui, les sous-espèces Opuntia ficus-indica d'origine agricole – dont les épines ont été enlevées mais refont surface en période de stress – sont cultivées dans 26 pays au-delà de sa région d'origine. Son endurance en fait un aliment de dernier ressort et contribue aux efforts en faveur de l'agriculture durable et de l'amélioration des systèmes d'élevage.

    Par exemple, en plus de son rôle en tant que source de nourriture, les branches du cactus stockent de l'eau, faisant office de puits botanique capable de fournir jusqu'à 180 tonnes d'eau par hectare, soit assez pour abreuver cinq vaches adultes. En période de sécheresse, le taux de survie du bétail élevé dans des fermes possédant des plantations de cactus est beaucoup plus important. Lors de la période d'intense sécheresse qui a frappé le Sud de Madagascar, le cactus s'est révélé être une source essentielle de nourriture, de fourrage et d'eau pour les populations locales et leurs animaux. Cette même région a également connu une grave famine après avoir tenté d'éradiquer la plante que certains considéraient comme une espèce envahissante et inutile. Très vite, elle fut réintroduite.

    Pour diffuser les connaissances liées à la meilleure manière d'exploiter les figues de barbaries, la FAO et l'ICARDA ont lancé « Écologie des cultures, culture et utilisation des figues de barbarie », un livre proposant des informations actualisées sur les ressources génétiques de la plante, ses caractères physiologiques, ses préférences par rapport au sol et sa vulnérabilité face aux parasites. Le nouveau livre offre également des astuces sur la meilleure manière d'exploiter les qualités culinaires de la plante, comme cela est d'ailleurs le cas au Mexique depuis des siècles et depuis peu en Sicile.

    * Texte tiré de la nouvelle de la FAO.

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