Dans une décision historique pour les efforts de conservation marine, le gouvernement du Belize a adopté un moratoire complet sur le pétrole pour toutes les eaux du large du Belize, y compris l'ensemble du site du patrimoine mondial de Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize. Le système récifal du Belize est le deuxième plus grand système récifal au monde, avec environ 200 000 béliziens tributaires du récif pour leur subsistance.

« Le Comité du patrimoine mondial a toujours adopté une opinion tranchée selon laquelle les activités d'exploration et d'exploitation pétrolières et gazières sont incompatibles avec le statut de patrimoine mondial. Ce moratoire est pleinement conforme à cette posture » a déclaré Mechtild Rössler, directrice du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO. « Je voudrais féliciter le gouvernement du Belize pour son leadership et remercier la société civile et le gouvernement d’avoir travaillé sans relâche main dans la main pour sauvegarder ce site pour les générations futures. Cela démontre qu'en travaillant ensemble, nous pouvons prendre de puissantes mesures pour protéger nos sites marins irremplaçables ».

Le Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO et l'UICN mènent actuellement une mission consultative au Belize pour traiter d'autres questions en suspens sur le site.

Le site, également menacé par la coupe de mangroves et la vente illégale de terres, est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril depuis 2009. Le gouvernement du Belize a pris une autre mesure efficace pour protéger le récif en adoptant sa première gestion intégrée des zones côtières, un plan d'action pour l'utilisation durable de ses ressources marines, en 2016.

Inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en 1996, la zone côtière du Belize est un système naturel exceptionnel composé de la plus grande barrière de corail de l'hémisphère nord, d'atolls, de plusieurs centaines de cayes de sable, de mangroves, de lagunes côtières et d'estuaires. Les sept sites du système illustrent l'histoire évolutive du développement des récifs et constituent un habitat important pour les espèces menacées, y compris les tortues marines, les lamantins et le crocodile marin américain.

L'interdiction du pétrole constitue un jalon important dans les efforts visant à protéger le récif et à retirer le site de la «Liste en péril».

Le Comité du patrimoine mondial évaluera l'état de conservation du site lors de sa prochaine session du 24 juin au 4 juillet 2018 à Manama, Bahreïn.

Communiqué de l'UNESCO