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La lutte pour un meilleur transport en commun en Outaouais



  • Par Alex Cool-Fergus, coordonnatrice de projets avec les municipalités canadiennes dans le domaine de l'environnement et engagée en environnement et en justice climatique, notamment avec la Délégation jeunesse canadienne

    Au Québec comme ailleurs dans le monde, tandis que des parties de plus en plus importantes de la population migrent vers les centres urbains, des changements et des pressions se font sentir sur les moyens de déplacement dans nos villes.

    Les jeunes «milléniaux» sont moins portés à désirer une automobile que leurs parents ou leurs grands-parents. Cela n’indique aucunement que nous sommes davantage immobiles: simplement que ce mode de vie sans véhicule offre plusieurs avantages. Une vie sans auto est moins chère, moins polluante, plus flexible et offre davantage de temps pour texter, lire, surfer sur Internet, socialiser ou prendre un verre. Cependant, au Québec comme ailleurs, les politiques sont loin de refléter ce changement de mœurs important. Les investissements en transport en commun se font rares, et nos gouvernements tardent à développer des réseaux adéquats de liens cyclables ou piétonniers.

    Voilà ce qui a incité un groupe informel de jeunes usagers du transport en commun en Outaouais à s’impliquer en faveur d’un meilleur mode de déplacement sur notre territoire. Rassemblant quelques dizaines de personnes âgées entre 18 et 25 ans, notre regroupement vise à convaincre le Conseil de ville et la société de transport en commun d’investir dans un meilleur système de transport en commun. Diverses raisons motivent notre demande: certains d’entre nous ont un handicap physique, d’autres ont le souci de l’environnement, plusieurs souhaitent pouvoir accroître l’intermodalité vélo et transit… mais tous désirent un mode de vie dans lequel l’automobile devient une option plutôt qu’une obligation, et où la ville est conçue pour l’humain plus que pour l’auto.

    Grâce à nos efforts au cours des derniers mois, nous avons organisé des rencontres d’information citoyennes, mobilisé des citoyens à prendre part au débat public, publié des lettres et des articles et fait pression sur la société de transport. Notre travail porte fruit: aujourd’hui, certaines options novatrices sont mises de l’avant comme étant la meilleure option pour notre ville de la part de conseillers municipaux et d’associations de résident(e)s. Ce débat qui était autrement très marginal est devenu un enjeu d’importance majeure dans notre ville.

    Toutefois, le chemin est encore long, et il reste énormément d’étapes avant que nous ne puissions crier victoire. Mais ce que nous avons appris jusqu’à maintenant est qu’il est crucial de passer à l’action lorsque nous voulons amener du changement, aussi petit soit-il. L’organisation, le travail et les liens d’amitié mènent loin dans ce vaste combat pour une planète plus saine.

    ***

    Cet article s’inscrit dans le cadre de l’initiative «Jeunes francophones dans l’action pour le climat» qui vise à faire connaître l’engagement de la jeunesse francophone pour le climat. Ce projet est une initiative d’ENvironnement JEUnesse en collaboration avec l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

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