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Projet relatif à l'aménagement de la zone forestière de Nyoumbadjou dans l'île de Ngazidja, Comores



  • Ecotourisme

    Le samedi 15 mars 2008 a été lancé officiellement le Projet relatif à l’aménagement de la zone forestière de Nyoumbadjou dans l’île de Ngazidja (Grande Comore), dans la localité de Djoumoichongo . Pour la petite histoire, Nyoumbadjou avait abrité Léon Humblot, un botaniste qui fut nommé résident par la France en 1889. C’est dans cette localité qu’il créa une société de plantation et qui deviendra par la suite un vrai centre administratif. C’est ainsi que fut crée le premier poste de santé, un terrain de foot, une boulangerie et … une prison. C’est en 1946, que la scierie de Boboni est transférée à Nyoumbadjou. Cette scierie qui contribua au déboisement de la forêt du Karthala.

    C’est en présence du président de l’île autonome de Ngazidja M. Abdouloihabi, du Représentant résident du Programme des Nations Unies pour le Developpement (PNUD), M. Opia Kumah, des représentant des divers ministères de l’Union et de l’île ainsi que des élus locaux comme le président de l’association des maires de Ngazidja, M. Said Abdallah Mchangama et le maire de Djoumoichongo M. Raoul Delapeyre et au milieu d’une foule en liesse que se sont déroulées les festivités.

    Djoumoichongo et les localités environnants avaient mis les petits plats dans les grands pour donner à la cérémonie un éclat particulier. Le premier à prendre la parole fut le représentant de l’association du comité de développement de Djoumoichongo. Ce dernier a fait l’historique du site et du projet et a mis l’accent sur les différentes synergies qui ont été nécessaire pour faire aboutir le projet. Il a rappelé entre autre qu’il restait quelque huit millions et huit cents vingt mille de francs comoriens pour boucler le budget.

    Quand au représentant résidant du PNUD, il a tenu dans son allocution à « rappeler que le PMF/PNUD/FEM (qui finance le projet, ndlr) s’inscrit dans la perspective de la mise en application de l’Agenda 21 du Sommet de la terre de 1992, tenu à Rio de Janeiro et réaffirmé dans les recommandations pertinentes du Sommet Mondial sur le Développement durable à Johannesburg en 2002. Dans cette visée, il appuie et promet des initiatives et des actions communautaires contribuant à solutionner les grands problèmes environnementaux globaux. » Pour M. Opia : « Le projet dont fait l’objet cette cérémonie, se propose de préserver et de renforcer la diversité de ce site en collaboration avec les populations riveraines en évaluant les espèces présentes et menacées, en renforçant le dispositif de protection et en restaurant et en aménageant un site pédagogique pour les universitaires et chercheurs. Le projet contribuera également à l'éducation environnementale de ces populations particulièrement les femmes, les jeunes en scolarisation. »
    Quand au ministre de la production de l’île, il a tenu à préciser que : « Nous envisageons cette année 2008 d’adopter une charte de l’environnement qui consacre la biodiversité comme droit et comme patrimoine collectif. La biodiversité et l’équilibre du climat sont des biens publics
    mondiaux ».

    Dans son allocution tenue en langue nationale, le président de l’île a dit sa fierté de se trouver à Nyoumbadjou, un lieu chargé d’histoire mais aussi situé dans sa région natale. Le président a pris l’engagement de contribuer personnellement pour épurer le reliquat restant dans la finalisation du budget du projet à hauteur de la moitié du reliquat. Il a précisé que la Fondation de la première dame de l’île apportera sa part dans cet optique.

    Pour rappel, ce projet a pu voir le jour grâce au dévouement des membres du comité de pilotage de Djoumoichongo, de l’ONG Ulanga-Ngazidja, de l’Université des Comores et au financement du projet de micro-crédits du Fonds pour l’Environnement Mondial (PMF-PNUD-FEM).
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