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Les gardiens des océans les plus emblématiques au monde se réunissent aux Galápagos en vue de dessiner un avenir durable



  •  Du 27 au 31 août 2016, les gestionnaires des 49 sites marins inscrits sur la Liste du patrimoine mondial se réuniront aux Îles Galápagos afin de chercher des solutions à certains enjeux de conservation les plus urgents au monde. Parmi ces solutions figurent des stratégies d’adaptation climatique ainsi que des approches de marché à même de renforcer la pêche durable. Aux côtés d’experts et de défenseurs des milieux marins de renom, les gestionnaires aideront à inscrire les zones marines protégées les plus emblématiques sur une voie durable.

     
    Depuis l’inscription du premier site marin sur la Liste du patrimoine mondial en 1982, le réseau des sites marins s’est agrandi pour former un ensemble de sites, lesquels s’étendent sur des zones tropicales, tempérées et polaires. Aujourd’hui, les sites marins du patrimoine mondial constituent, en terme de superficie, 10% de l’ensemble des aires marines protégées au monde. Ces sites comprennent entre autres le Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (Belize), le Parc naturel du récif de Tubbataha (Philippines), l’Aire protégée des îles Phoenix (Kiribati) ou encore le Parc national des Everglades (États-Unis d'Amérique). Ils constituent des lieux de reproduction pour les dernières populations saines de baleines grises au monde, abritent la plus grande densité de tanières d’ours polaires ancestraux, comptent les plus anciennes espèces de poissons au monde et iguanes marins incomparables au monde. Autant d’endroits reconnus par la communauté internationale pour leur beauté et leur diversité exceptionnelles, leur processus écologique, biologique et géologique uniques, sélectionnés à travers un processus d’inscription rigoureux, long de plusieurs années.
     
    Tout comme le reste des océans, les sites marins du patrimoine mondial font face à des changements sans précédent. Toutefois, ils y apportent également des réponses innovantes, telles que la mise au point de systèmes de surveillance à distance afin d’empêcher la pêche illégale, soutien au le développement local ou encore la mise sur pied de programmes de formation favorisant la gestion à échelle locale. La conférence des gestionnaires de sites qui se tient cette semaine permet de faciliter l’échange des meilleures pratiques entre les membres de cette communauté mondiale.
     
    Depuis 2010, les gestionnaires de sites se réunissent tous les trois ans lors de conférences internationales, d’abord à Hawaï puis en Corse en 2013. En marge de ces conférences, le Centre du patrimoine mondial aide à la promotion de la collaboration entre les sites qui présentent une biodiversité similaire – tels que Wadden Sea (Allemagne/Pays Bas/Danemark) et le Parc national du Banc d’Arguin (Mauritanie), deux haltes pour les oiseaux migrateurs - ainsi que des sites partageant les mêmes enjeux et possibilités – comme les Fjords de l'Ouest de la Norvège (Norvège) et le Glacier Bay (États-Unis d'Amérique), qui travaillent en collaboration sur des stratégies de tourisme durable pour la circulation des bateaux de croisière.
     
    Ces conférences triennales des gestionnaires de sites du patrimoine mondial sont l’occasion de discuter des enjeux et solutions pouvant être appliquées pour les différents sites de ce réseau et de par le monde. Parmi les intervenants principaux lors de la conférence de cette année, l’on retrouvera entre autres Dr. Daniel Pauly de l’University of British Columbia, Martin Visbeck, du Centre GEOMAR-Helmholtz pour la recherche océanique, Paul Marshall de l’University of Queensland, Lara Hansen d’EcoAdapt, Enric Sala, explorateur en réseidence de la National Geographic, Brian Sullivan de Google Oceans ou encore Kenneth Weiss, journaliste ayant remporté le prix Pullitzer. Cette année, les thèmes principaux abordés seront le changement climatique, la pêche durable et la coopération.
     
    Cette conférence est organisée en collaboration avec le Parc national des Galápagos et le conseil de Gouvernement des Galápagos, et grâce au soutien de la direction des Expeditions Lindblad-National Geographic. La conférence a également reçu l’appui du Leona M. and Harry B. Helmsley Charitable Trust, de l’Agence française des aires marines protégées, de la manufacture Jaeger-LeCoultre, des gouvernements de Flandre, des Pays-Bas et d’Australie, de la the Great Barrier Reef Foundation, de WWF, de Conservation International et du Galapagos Consevancy.
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