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"L'avenir de la planète est en jeu" à Durban, selon Ban Ki-moon

Le secrétaire général de l'ONU a lancé une mise en garde contre le réchauffement climatique, appelant à donner une suite au protocole de Kyoto.

Le Monde avec AFP

Publié le 07 décembre 2011 à 13h10, modifié le 07 décembre 2011 à 13h14

Temps de Lecture 3 min.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lors de la conférence de Durban, le 6 décembre 2011.

Défendre le protocole de Kyoto : c'était le credo du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui a lancé une mise en garde mardi 6 décembre à Durban, en Afrique du Sud, face au réchauffement climatique qui met "l'avenir de la planète en jeu". Le protocole de Kyoto est "une fondation sur laquelle bâtir", a-t-il insisté. Devant les représentants de plus de 190 pays réunis depuis dix jours et jusqu'à vendredi pour trouver les moyens de faire chuter les émissions mondiales de gaz à effet de serre afin de limiter la hausse de la température de la planète. M. Ban a souligné la "gravité du moment".

Reconnaissant qu'il ne fallait pas s'attendre à des percées spectaculaires à Durban, en raison notamment de la crise économique, il a insisté sur l'importance du protocole de Kyoto, seul outil juridiquement contraignant sur les émissions de gaz à effet de serre, dont l'avenir incertain est au cœur des débats à Durban.

"Je vous demande de considérer avec attention une deuxième période d'engagement du protocole de Kyoto. Si Kyoto tout seul ne résoudra pas le problème du climat, il constitue une fondation sur laquelle bâtir", a-t-il ajouté, provoquant une vague d'applaudissements nourris, alors que, à l'extérieur de la séance plénière, ont fleuri des messages "I love KP" ("KP" pour "protocole de Kyoto"), imprimés sur des autocollants ou sur les tee-shirts de certains militants.

JAPON, RUSSIE ET CANADA CONTRE UN NOUVEL ENGAGEMENT

Entrés en vigueur en 2005, les accords de Kyoto imposent à l'ensemble des grands pays industrialisés, à l'exception notable des Etats-Unis qui ne les ont pas signés, des réductions d'émissions de leur gaz à effet de serre, au premier rang desquels le CO2 lié à la consommation d'énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon). Le Japon, la Russie et le Canada ne sont pas favorables à un nouvel engagement à l'issue de la première période, qui s'achève à la fin de 2012. Mercredi le ministre de l'environnement canadien, Peter Kent, a déclaré que pour le Canada, "Kyoto appartient au passé".

Les pays en développement tiennent fortement à une nouvelle période au nom, notamment, de la responsabilité "historique" des pays industrialisés dans l'accumulation de CO2 dans l'atmosphère.
L'Union européenne, elle, est prête à s'engager mais insiste pour que soit dans le même temps établi le calendrier d'un nouveau traité qui engloberait tout le monde et entrerait en vigueur à l'horizon 2020.

"On entend certains dire que nous n'avons pas besoin de prendre des décisions sur le futur ici à Durban (...), que nous devrions passer plus d'années à réfléchir, a lancé la commissaire européenne en charge du climat Connie Hedegaard. L'Europe pense que le monde a eu assez de temps pour réfléchir."

L'INDE VEUT PARTAGER LA FACTURE CLIMATIQUE

La Chine avait, depuis quelques jours, laissé entendre qu'elle pourrait adhérer à cette idée, faisant naître l'espoir d'une nouvelle dynamique avec les Etats-Unis, autre acteur central de la diplomatie du climat. Les deux pays sont les deux principaux émetteurs de gaz à effet de serre de la planète. Mais le représentant américain pour le climat, Todd Stern, a douché les espoirs mardi. "Je n'ai pas le sentiment qu'il y ait eu un quelconque changement dans la position chinoise concernant un accord juridiquement contraignant", a-t-il déclaré devant la presse. L'Inde a également pris ses distances vis-à-vis de la "feuille de route" proposée par l'Europe.

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D'ici à vendredi, une dizaine de chefs d'Etat et près de 130 ministres sont attendus à Durban, où le centre de conférences s'est largement animé avec l'ouverture de la séquence ministérielle.
Une séquence ouverte mardi par le président sud-africain Jacob Zuma, son homologue du Gabon Ali Bongo Ondimba, le premier ministre éthiopien Meles Zenawi ou encore le prince Albert II de Monaco, qui a martelé à la tribune qu'il n'y avait "aucune excuse à l'inaction".

Le Monde avec AFP

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