Focus

Tout savoir sur l'agriculture urbaine à Paris

Mise à jour le 26/10/2020
La Ferme du bonheur
Paris compte près de trente hectares d’espaces d’agriculture urbaine. Cultiver Paris, c’est à la fois lutter pour le développement de la biodiversité et contre le dérèglement climatique en favorisant les circuits courts. En voici les principaux exemples…

Les fermes en ville

Les petits élevages en ville sont des opportunités pour l’environnement, le tissus social et la pédagogie. Ils permettent de développer l’éco-pâturage, de recycler les déchets organiques, de fertiliser les cultures. Ils encouragent la participation citoyenne et offrent un support pédagogiques stimulant pour l’éducation à l’environnement.
La Ville de Paris soutient le développement de fermes pédagogiques urbaines dans les espaces verts et les jardins, de poulaillers participatifs et d’opérations « ferme hors les murs » présentant les différents types d’élevage adaptés à la ville.

La Ferme de Paris

Située dans le bois de Vincennes, la Ferme de Paris est un pôle ressources et un lieu de sensibilisation à l'alimentation durable et à l'agriculture urbaine, tourné vers l'innovation participative, notamment autour de la permaculture.

Les fermes urbaines pédagogiques

En appui de la Ferme de Paris et de la Ferme mobile, les fermes urbaines pédagogiques renforcent le projet municipal de sensibilisation à l’agriculture urbaine de proximité… Lire la suite

La permaculture

La permaculture est une approche innovante, à la fois démarche éthique et scientifique, visant à concevoir et organiser des écosystèmes et en particulier des systèmes agricoles efficaces, soutenables et résilients.
Elle permet de concevoir des écosystèmes humains, durables, inspirés du fonctionnement de la nature. Elle intègre la préservation des ressources naturelles, la prise en compte de l’humain, le développement du lien social et le partage des ressources.
Elle vise une production abondante de nourriture et d’énergie pour satisfaire les besoins vitaux de l’individu selon des principes qui favorisent l’intégration harmonieuse des activités humaines à l’intérieur des écosystèmes.
La Ville crée une école de la permaculture proposant une offre de formations portée par l’école Du Breuil, en coordination avec la Ferme de Paris qui accueillera les espaces dédiés aux travaux pratiques.

Les fermes urbaines pédagogiques

Des fermes urbaines sont aménagées par la mairie de Paris dans les parcs pour sensibiliser le grand public à l’agriculture urbaine. On y découvre les services que les animaux peuvent rendre en ville grâce aux petits élevages et on y apprend les conditions d’élevage respectueuses du bien-être animal.
La première ferme urbaine pédagogique a ouvert le 13 janvier 2018 dans le parc Kellermann (13e), suivie par l’aménagement de nouvelles fermes dans le jardin Suzanne Lenglen (15e) au printemps et dans le square Binet (18e) en 2019.
Ces fermes intramuros sont gérées par les agents des espaces verts et les conseillers environnementaux de la Ferme de Paris qui encadrent des animations pour les enfants des écoles et des centre de loisirs.

La ferme Kellermann (13e)

Cette ferme urbaine pédagogique est Implantée en partie haute du parc Kellermann (13e) sur une emprise d’environ 2 000 m². Elle est constituée d’abris en bois pour les animaux, et une rotonde préexistante a été aménagée en abri et parcours pour les lapins, les poules, les dindes et dindons.
Les talus enherbés l’entourant, délimités par un enclos, offrent un lieu de pâturage aux brebis et aux moutons.

Les animaux de la ferme Kellermann

  • 5 poules parmi les races suivantes : Coucou de Rennes, Sussex, Marans, Brahma herminée, Gauloise ; Gâtinaise
  • 3 dindes et un dindon parmi les races suivantes : rouge de Bourgogne, noir de Sologne, rouge des Ardennes ou Bronzée d’Amérique
  • 4 lapins parmi les races suivantes : Bleu de Vienne, Argenté de champagne, Fauve de Bourgogne
  • 2 chèvres et un bouc de race naine
  • 5 brebis d’Ouessant
Cette typologie pourra évoluer en fonction du type d’espèces choisies, de la pression exercée sur le milieu et des contraintes du site au fil de l’exploitation.

La ferme Suzanne Lenglen (15e)

C'est la deuxième ferme urbaine inaugurée par la Ville de Paris. Elle est implantée à proximité de l’entrée ouest du parc, sur une emprise ombragée et enherbée d’environ 1 500 m². La configuration de la parcelle permet une découverte progressive des élevages.

Les animaux de la ferme Suzanne Lenglen

  • 4 poules parmi les races suivantes : Coucou de Rennes, Sussex, Marans, Brahma herminée, Gauloise, Gâtinaise
  • 2 dindes parmi les races suivantes : Rouge de Bourgogne, Noir de Sologne, Rouge des Ardennes ou Bronzée d’Amérique
  • 4 lapins parmi les races suivantes : Bleu de Vienne, Argenté de Champagne, Fauve de Bourgogne
  • 3 chèvres naines
  • 5 brebis d’Ouessant
  • 4 canards de race Coureur indien
  • 3 oies normandes
Cette typologie pourra évoluer en fonction du type d’espèces choisies, de la pression exercée sur le milieu et des contraintes du site au fil de l’exploitation.

Leur gestion et leur fonctionnement

Les soins quotidiens des animaux et l’entretien des aménagements sont assurés par les agents d’entretien des espaces verts formés à la Ferme de Paris et à l’école Du Breuil.
Des animations sont proposées aux centres de loisirs, aux écoles du quartier et au grand public.

Les animaux de la ferme

Les poulaillers

Les poulaillers
Les poules c'est sympa, écologique, ça mange tous vos déchets de cuisine, et ça pond des oeufs. Les belles sont bienvenues en ville et s'installent dans les jardins partagés et certains espaces verts parisiens.
Entretenir son poulailler : pour la santé et le bien-être des poules, 20 minutes suffisent chaque jour pour maintenir un poulailler sain. Tout en réduisant le volume de nos poubelles, les poules transforment nos restes de repas en œufs frais.

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Où voir des poules à Paris?

La ferme de Paris

Située dans le bois de Vincennes, la ferme de Paris est une exploitation de 5 hectares, gérée dans le respect de l’environnement.

Des brebis pour tondre les pelouses

Trois brebis
Brebis en plein éco pâturage
Crédit photo : Frédéric Combeau / Ville de Paris
Depuis quelques temps on peut apercevoir en pleine ville des brebis (d'Ouessant) qui entretiennent les pelouses. Ayant à cœur de préserver ses espaces verts naturels et de renouer le lien entre la nature et les habitants du quartier, il était tout naturel d’introduire un moyen écologique pour l’entretien de ces espaces. C'est ainsi que l'’éco-pâturage s'est installé dans les jardins parisiens. Pendant les mois d'hiver, les brebis sont hébergées à la Ferme de Paris.

Des chevaux pour travailler au bois de Vincennes

Rapido, Baronne et Idéal sont trois chevaux ardennais employés depuis 1998 pour effectuer des travaux d’entretien dans le bois de Vincennes. Le retour du cheval en ville c’est un peu de nature lancée à la conquête du milieu urbain. Vers la fin des années 80, la reconquête des anciens terrains militaires situés au cœur du bois de Vincennes, les importants reboisements qui l’ont accompagnée, la fermeture de la moitié des voies circulées, leur transformation en chemin de promenade et la montée en puissance des préoccupations environnementales ont suscité une réflexion approfondie de la ville de Paris sur une gestion plus durable du bois.
C’est dans ce contexte que l’atelier des chevaux de trait du bois de Vincennes fut créé en 1998.
L'atelier est composé de 3 chevaux menés par 5 agents.
Les taches principales effectuées par cet atelier sont :
  • L’abattage et le transport de bois de chauffage et de grumes.
  • Le transport de déchets verts : feuilles, copeaux, résidus de taille, branchages …
  • L’épandage de broyat dans les cuvettes d’arrosage d’arbres et sur des zones d’arbustes.
  • Le hersage de pistes cavalières
  • L’arrosage d’arbres et de massif d’arbustes.

Ruchers et abeilles

Depuis plusieurs années, les ruches prospèrent en ville. Paris compte (recensement 2015) près de 700 ruches et un patrimoine municipal de 143 ruches réunies dans 23 ruchers… [lire notre dossier]

Vergers, vignes, potagers urbains

Des vergers dans les écoles

Des vergers pédagogiques sont installés dans les écoles disposant de suffisamment de place et d'ensoleillement pour que les arbres puissent fructifier. Une belle façon de faire découvrir aux jeunes citadins comment poussent les fruits des étalages des supermarchés !
Les vergers dans les écoles sont à la fois des lieux d’apprentissage et d’initiation, de sauvegarde d’anciennes variétés, de sensibilisation à l’environnement, à la biodiversité et aux questions d’alimentation.
Le premier verger a été inauguré le 28 novembre 2014 dans la cour de l'école Maurice d'Ocagne (14e) par la maire de Paris, Anne Hidalgo et les enfants de l'école
Une douzaine d'arbres fruitiers ont été plantés dans la cour de la mairie du 4e entièrement réaménagée. Les herbes folles poussent entre les pavés et des bancs pour le repos ont été installés pour une petite pause au calme et à l'abri des bruits de la rue. Le verger se compose de 12 arbres (4 pommiers, 4 cerisiers et 4 poiriers) produisant des fruits comestibles qui seront récoltés par les agents de la mairie, par les Parisiens et par les enfants des écoles tout en offrant une belle floraison au printemps. Ces citadins peuvent ainsi observer les différentes étapes de la pousse et de la fructification et participer à des séances de dégustation et de sensibilisation au goût.

Les vignes parisiennes

Actuellement, on compte 132 vignes en Île-de-France dont une dizaine à Paris. Découvrez les cinq principales vignes entretenues par la Ville de Paris…


Plantation : 1983
Surface : 1 200 m²
Nombre de pieds : 720
Cépages : Pinot noir, Perlette, Pinot Meunier
Production : 200 à 600 kilos selon les années
Raisins de table : Chasselas de Fontainebleau
Quiz : les vignes du parc Georges-Brassens


Plantation : 1992
Surface : 250 m²
Nombre de pieds : 140
Cépages : Pinot Meunier, Chardonnay
Production : 2 à 3 kilos par pied
Quiz : les vignes de Belleville


Plantation : 1996
Surface : 660 m²
Nombre de pieds : 350
Cépages : Sauvignon, Chardonnay
Production : 250 litres
Raisins de table : Chasselas de Fontainebleau, Muscat de Hambourg, Muscat de Saumur, Sopieta de Frankental
Quiz : les vignes de Bercy


Plantation : 1 932
Surface : 1 556 m²
Nombre de pieds : 1762
Cépages : 27 différents dont 75% de Gamay, 20% de Pinot et quelques pieds de Sibel, Merlot, Sauvignon blanc, Gewurztraminer, Riesling…
Production : 1 000 kilos
Quiz : les vignes de Montmartre


Plantation : 1995 (mélange de Sauvignon, de Chardonnay, de Muscat et de Chasselas) et en 2010-2011 (Pinot Noir)
Surface : 600 m²
Nombre de pieds : 60 ceps de raisin blanc et 180 ceps de Pinot Noir
Cépages : Sauvignon, Chardonnay, Muscat, Chasselas, Pinot Noir
Production : 2010 (1re récolte), 151 kg de raisin soit environ 100 litres de jus après pressage
2011, 175 kg de raisin soit environ 115 litres de jus après pressage
Quiz : les vignes de la butte Bergeyre

Les jardins partagés

Le jardin partagé est un espace vert cultivé et animé par les habitants. C'est un lieu de vie ouvert sur le quartier qui favorise les rencontres entre générations et entre cultures. Géré par des riverains regroupés en association, il facilite les relations entre les différents lieux de vie de l'arrondissement : écoles, maisons de retraite, hôpitaux…

Des cultures sur les murs et les toitures

Une ambition agraire et végétale

La Ville de Paris poursuit l’objectif de compter sur son territoire plus de 100 ha de toits, façades et murs végétalisés et 30 hectares consacrés à l’agriculture urbaine.
Cette ambition est tout autant environnementale, économique et sociale. Les bienfaits environnementaux de la végétalisation des bâtiments sont connus: rétention des eaux pluviales, développement de la biodiversité, régulation de la température ambiante et lutte contre le phénomène d’îlots de chaleur urbain comme amélioration de la qualité de l’air.

Un atout pour Paris

La végétalisation est un atout pour les bâtiments et leurs occupants. Elle contribue à la fois à l’amélioration de l’isolation et de l’inertie thermique, à l’isolation phonique et à la protection de l’étanchéité des toitures. L’immeuble végétalisé peut aussi être source de production avec des projets d’agriculture urbaine. La végétalisation du bâti contribue également à renforcer le lien social dont nos villes ont tant besoin.

Les défis de la végétalisation du bâti

Pour poursuivre cet objectif deux stratégies complémentaires sont utilisées :
  • un vaste programme de végétalisation du domaine municipal ;
  • un panel de mesures d’accompagnement des partenaires publics et privés pour les inciter à végétaliser leurs bâtiments à travers une charte de végétalisation.
Des toits et des murs végétalisés sont autant de défis à relever dans la mesure où la végétalisation :
  • modifie l’esthétique de l’architecture parisienne
  • répond à des normes techniques rigoureuses
  • entraîne un surcoût pour les constructeurs à court terme
  • contraint l’installation et l’entretien en devant s’adapter aux cahiers des charges des gestionnaires




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