Billet

L’ADEME publie le bilan national sur l’impact environnemental des aérodromes.

A l’occasion de la participation de l’ADEME aux Assises du Transport aérien, l’agence publie un bilan sur l’impact environnemental des aéroports.

Ce rapport fait suite à l’article 45 de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte qui fait obligation aux aéroports d’établir un programme d’actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques résultant « des activités directes et au sol de la plateforme aéroportuaire, en matière de roulage des avions et de circulation de véhicules sur la plateforme notamment ».

Le rapport fait apparaître que, au vu des actions engagées, les 11 aéroports analysés (Bâle-Mulhouse, Beauvais-Tillé, Bordeaux-Mérignac, Lyon-Saint-Exupéry, Marseille-Provence, Nantes-Atlantique, Nice-Côte d’Azur, Paris-Charles-de-Gaulle, Paris-Le Bourget, Paris-Orly, Toulouse-Blagnac), respecteront globalement les objectifs fixés par les textes réglementaires. Les estimations portent sur des valeurs d’intensité d’émission (les émissions sont rapportées au trafic mesuré en nombre de passagers et quantité de marchandises) et non d’émissions absolues, et les objectifs de réduction portent sur les années 2020 et 2025, respectivement -10% et -20% comparées à l’année 2010.

L’analyse des éléments transmis et des résultats obtenus amènent l’ADEME à aller plus loin et à poursuivre avec les aéroports le travail initié dans le cadre de ce rapport, en proposant de nouveaux axes d’amélioration visant à diminuer leurs impacts environnementaux :

  • Privilégier le suivi des émissions absolues plutôt que des intensités d’émission au travers d’indicateurs clés, par aéroport, afin de suivre les progrès (durée de roulage des avions, taux d’utilisation des équipements évitant aux avions d’avoir recours aux moteurs auxiliaires lors des escales, …) ;
  • Fixer et respecter, par aéroport ou groupe régional d’aéroports, des objectifs de réduction absolue des émissions de gaz à effet de serre et de polluants, sur un périmètre intégrant l’ensemble des vols et des phases de vol, ainsi que les trajets routiers depuis et vers l’aéroport ;
  • Ouvrir un débat sur la maîtrise du développement du trafic aérien, avec l’ensemble des acteurs (passagers, agences de voyages, compagnies aériennes…). La maîtrise de la demande est un des leviers essentiels de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) pour respecter les ambitions nationales de réduction de GES et de polluants atmosphériques. Ce levier n’est pas assez utilisé dans le secteur du transport aérien.
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