Un bateau en train de faire des cercles dans la mer

Un outil pour évaluer l’impact des entreprises sur les océans

Évaluer, puis réduire et enfin annuler son impact (négatif) sur l’océan. C’est ce que propose l’outil de reporting développé par le BCG, la Fondation de la Mer et le ministère de la Transition écologique et solidaire, à destination des entreprises.

L’état de santé des océans est tellement inquiétant que l’ONU en a fait l’un de ses objectifs prioritaires en matière de développement durable. Réchauffement, acidification, pollution chimique et physique, surpêche, artificialisation des littoraux, destruction des écosystèmes… « les dommages sont déjà colossaux et s’aggravent chaque jour », estime Thierry Coquil, délégué à la mer et au littoral au sein de la Transition Écologique et Solidaire.

Les entreprises ont un rôle à jouer…

Alors que le gouvernement a adopté la création et la gestion d’aires marines protégées et une ambition zéro plastique pour 2025, il insiste sur la nécessité, pour la sphère privée, de s’engager. « Toutes les entreprises ont un rôle majeur à jouer dans la préservation de l’océan », affirme-t-il. Dans la mesure où 80% des déchets présents dans l’océan viennent de la terre, il voudrait que les grandes entreprises repensent leur mode de fonctionnement, et influencent les comportements de leurs fournisseurs et de leur clientèle en proposant de nouveaux standards.  

… mais peu en ont conscience

Il faut savoir qu’aujourd’hui, peu d’entreprises mesurent leur contribution aux ODD (Objectifs de Développement Durable) de l’ONU. En France, seules 21% des sociétés ont diffusé des indicateurs et objectifs pertinents relatifs aux ODD. C’est particulièrement vrai pour l’ODD14, lié à la protection de l’océan : parmi les entreprises du SBF 120, moins d’une sur quatre priorise l’ODD14 – alors que 91% d’entre elles priorisent l’ODD13, lié au dérèglement climatique. Pourtant, il y a une vraie interdépendance entre les différents ODD : ainsi, une gestion durable des ressources vivantes marines pourrait contribuer à l’ODD2 ( « Faim Zéro) ou à l’ODD1 ( « Pas de pauvreté » ).

10 leviers d’action pour changer la donne

C’est dans cette optique que le ministère de la Transition écologique et solidaire a accompagné la Fondation de la Mer et le Boston Consulting Group dans le développement d’un outil qui doit permettre aux entreprises de comprendre, mesurer, comparer et communiquer en toute transparence leur impact sur l’océan.

Ce référentiel comprend 10 leviers d’action et 44 indicateurs pour permettre à toutes les entreprises – y compris celles qui ne dépendent pas de l’océan pour exercer leur activité – de mesurer les conséquences de leurs actions.

Disponible gratuitement sur le site de la Fondation de la Mer, le référentiel propose une grille de lecture opérationnelle, afin que les entreprises puissent se fixer des objectifs concrets à atteindre pour chaque levier.  

9 entreprises-pilotes

Plusieurs sociétés ont accepté de tester l’outil avant son lancement, afin de l’affiner. Parmi celles qui ont répondu présentes, on retrouve Club Med, Engie, Hopscotch, Louis Dreyfus Armateurs, Michelin, Nausicaa, Naval Groupe, Pierre & Vacances et Suez.

Mélanie Roosen

Mélanie Roosen est rédactrice en chef web pour L'ADN. Ses sujets de prédilection ? L'innovation et l'engagement des entreprises, qu'il s'agisse de problématiques RH, RSE, de leurs missions, leur organisation, leur stratégie ou leur modèle économique.
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